محمد عبدالله الخولي
كاتب/ ناقد/ باحث
(Mohammed Elkhooly)
الحوار المتمدن-العدد: 8506 - 2025 / 10 / 25 - 15:34
المحور:
الادب والفن
وكان فضل الله عليك عظيما"
تُرجمت دراستي عن رواية " سيتا زينب" إلى اللغة الفرنسية .. لترى هذه الدراسة النور في عوالم جديدة، ويتلقاها عنا متحدثو اللغة الفرنسية في شتى بقاع الأرض.
تمت الترجمة على يد مترجمة مغربية أنا أثق في لغتها وترجمتها (وفق تخصصها)، فقد تفضلت علينا الأستاذة والمترجمة المغربية( سعدة حدهم ) بترجمة الدراسة إيمانا بنا وبمجهودنا النقدي الذي نقدمه للوطن العربي، والآن، تحاول الأستاذة سعدة حدهم أن تمنح الخطاب النقدي العربي وجودا عالميا عن طريق الترجمة، ويشهد الله أن هذه السيدة الوقور بذلت جهدا كبيرا مضاعفا في ترجمة هذه الدراسة، ولذا، أتقدم لسيادتها بخالص الشكر والتقدير والاحترام.
Les flux de la conscience et la déconstruction du centre.
L Illusion du Moi face à la Loi du Réel: "Étude analytique du roman "Seeta Zainab"
Dr. Mohamed El Khouli
Traduit par La traductrice Marocaine: SAADA Hadhoum
Les entraves à l épanouissement de la conscience humaine transcendent les-limit-es des rapports de classes et des systèmes dogmatiques elles constituent un mécanisme en mutation qui se reformule selon les espaces et les contextes. Dans cette perspective, Le roman "Seeta Zainab" de "Zaib Al Sindhi" aborde cette tension dialectique entre l émergence du Soi et les structures socio-idéologiques qui enchaînent la réalité. Bien qu ancrée dans son environnement géographique immédiat, l œuvre propose une réflexion humaine globale sur les dynamiques de l oppression. Face à cette architecture de l injustice, "Zainab" émerge comme une conscience en résistance, rejetant la marginalisation dont elle est la victime.
Les interrogations que soulève le roman prennent naissance dans une réalité concrète, mais elles dépassent ses frontières pour s’ouvrir à des enjeux humains et intellectuels plus universels. Lorsque les tensions de nature sociale ou idéologique constituent le noyau du conflit dramatique, la narration appelle nécessairement la coexistence de multiples voix. Ici, la voix devient l’expression de la conscience : la conscience du soi ne peut s’affirmer qu’en se mesurant à celle de l’autre, car toute conscience se forge et se définit dans le rapport à son contraire au sein du tissu social. C’est précisément de cette confrontation des consciences que le roman puise sa profondeur et la vitalité de ses questionnements, toujours susceptibles de nouvelles lectures et interprétations.
Mais l’absence de cette diversité, et la domination d’une conscience unique envahissant l’espace narratif, affaiblissent le texte et rendent son univers romanesque incomplet et fragile. Le roman qui se fonde sur une vision idéologique univoque imposée par le narrateur perd sa dimension humaine et se transforme en un discours destiné à un public restreint, au lieu d’être une expression de l’existence humaine dans toute sa complexe.
C est pourquoi "Mikhaïl Bakhtine" dans sa théorie dialogique, insistait sur le fait que la pluralité des voix n est pas seulement un choix esthétique, mais bien le cœur vivant de l’œuvre romanesque et la condition même de son accomplissement artistique.
Le roman "Seeta Zainab" de "Zaib Al Sindhi" est présenté comme un exemple éloquent du modèle communicationnel où la lecture cesse d être une réception passive pour devenir un acte interactif, cognitif et affectif. En créant une relation étroite entre la conscience de ses personnages et celle du lecteur. Cette interaction brise l isolement du personnage, le propulsant hors de la page pour devenir un agent capable de remettre en question et de reconfigurer la perception qu a le lecteur de sa propre réalité social، l amenant à dévoiler les non-dits idéologiques derrière les structures sociales et à adopter, potentiellement, une posture critique.
En conséquence, l étude soutient que la véritable universalité de ce roman ne réside pas dans sa diffusion linguistique ou géographique mais de sa capacité à créer ce lien intime et critique avec le lecteur, permettant ainsi à une histoire locale de toucher et de résonner avec le sort humain universel.
Le roman "Seeta Zainab" se distingue par sa capacité à établir un dialogue profond et subtil avec le lecteur.
L’auteur ne se-limit-e pas à la de-script-ion d’une réalité sociale ou culturelle précise, il crée un univers narratif immersif où le lecteur est invité à partager les émotions, les souffrances et les aspirations des personnages.
Il est à la fois un témoin des événements et participant actif de la vie intérieure des personnages.
Et il est essentiel de souligner que la tragédie ne concerne pas un personnage unique, mais plusieurs figures dont les destins s’entrelacent pour former la trame dramatique du récit. Ainsi, le roman dépasse la simple narration d’événements : il établit une interaction entre l’auteur, les personnages et le lecteur, où chacun devient partie prenante de la réflexion sur la condition humaine.
Cependant, le roman déborde largement du seul destin de Seeta. Abid Ali s impose comme une conscience tragique d une ampleur supérieure à celle de l héroïne centrale. Alors que Seeta parvient à orienter son destin et à transformer son épreuve en un don quasi divin grâce à son mariage avec Salman, Abid Ali subit une perte totale : sa vie, son épouse et ses liens humains s’effondrent.
Cette intensité dramatique confère à Abid Ali le statut de véritable figure tragique du roman, révélant à travers lui l’universalité de la souffrance humaine et la vulnérabilité de l’être.
la dynamique du roman révèle une répartition équilibrée de la souffrance et de la responsabilité tragique entre Zainab et Abed Ali. Seeta Zainab incarne la révolte contre les contraintes sociales et religieuses, Abed Ali en représente le revers intérieur, celui de la déchirure spirituelle et du désarroi moral. La rencontre entre les deux personnages ne produit pas seulement un échange affectif, mais une collision existentielle où chacun devient le miroir de la blessure de l’autre. Ainsi, la tragédie ne se cristallise pas autour d’un seul destin, mais se déploie dans la tension partagée de deux consciences en quête de sens, faisant de la dualité Zainab–Abed Ali le véritable centre dramatique et symbolique de l’œuvre.
En effet le roman ouvre un horizon nouveau à la notion d héroïsme au sein de sa structure narrative, puisque l héroïsme n est plus l apanage du personnage central qui constitue le foyer de l action, mais s étend désormais aux personnages qui se déplacent de la périphérie vers le centre pour occuper une position centrale dans le tissu dramatique. Le titre, en orientant d’abord la lecture vers Zainab comme axe principal, opère finalement un renversement : à mesure que se déploie le récit, Abed Ali s’impose comme une figure tragique complémentaire, dont la présence devient indissociable de la cohérence de l’ensemble. Son retrait hypothétique ferait vaciller toute la structure du roman, tant sa fonction dépasse le simple rôle secondaire pour toucher à la logique interne du drame.
Ainsi, l’héroïsme se pense ici comme un processus dynamique et partagé, où la tragédie se démultiplie entre les consciences, et où la clôture du récit laisse place à une ouverture interprétative, signe d’une modernité narrative fondée sur la pluralité des voix et la complexité du destin humain.
Seeta Zainab ne met pas seulement en scène des affrontements visibles entre des êtres, mais dévoile avant tout la cartographie intime d’une conscience en crise. Le roman fait de la transformation intérieure le véritable champ de bataille où se croisent les forces de la foi, de l’amour et de la révolte. L’expérience sentimentale de Seeta n’est qu’un point de départ, une secousse fondatrice qui éveille en elle le besoin de se redéfinir face à un ordre social et spirituel oppressif. Ainsi, le sentiment amoureux se mue en quête de vérité, et la passion devient un passage initiatique vers la liberté intérieure. Ce glissement du plan émotionnel au plan existentiel confère à l’œuvre sa dimension universelle : le conflit n’est plus celui d’une femme contre la société, mais celui de l’être humain face à ses propres contradictions, dans une tension continue entre la foi, la raison et le désir d’être soi.
Dans "Setta Zainab", les parcours des personnages s élaborent sous l effet de forces motrices complexes, émanant aussi bien de l intérieur que de l extérieur, générant des ruptures majeures dans leur trajectoire existentielle et leur rapport à elles-mêmes. Ces forces ne servent pas uniquement à faire progresser le récit elles révèlent un antagonisme fondamental entre différentes modalités de conscience qui s affrontent au cœur de l architecture narrative.
Cette dynamique se manifeste avec une intensité particulière dans le personnage de Seeta, dont l’amour pour Salman constitue l’étincelle initiale ayant déclenché sa rébellion contre l’autorité de l’institution religieuse, la conduisant à embrasser l’islam par conviction intérieure. Cependant, cet amour dépasse le simple élan affectif : il devient un mécanisme d’émancipation du moi, permettant à la protagoniste de se libérer des entraves spirituelles et sociales qui-limit-aient son existence.
Face à l abandon de Salman devant le despotisme de son frère Shenker, Seeta refuse le repli dans la souffrance bien au contraire, sa foi en son identité nouvelle s affermit, de même que son lien à son nom musulman, en dépit de la désillusion amoureuse et de l hostilité environnante. De cette manière, l impulsion affective cesse d être un simple stimulus personnel pour se muer en énergie existentielle puissante, témoignant d une conscience de soi parvenue à maturité et d une remarquable capacité de résistance face à la double domination patriarcale et religieuse, tout en préservant son intégrité et sa cohérence intérieure.
L action d Abed Ali est un défi moral pur : il oppose ses valeurs religieuses-humanitaires à la tyrannie de Shenker et aux normes de classe en faisant de la protection de Seeta une priorité absolue. C est une bataille où l individu affirme sa conscience contre l ordre établi et le pouvoir social.
L extrait met en lumière le conflit irrésolu entre le devoir religieux rigide et l émotion humaine profonde chez Abid, dont le geste d essuyer la joue de Zainab pour la consoler, en transgressant un interdit formel révèle derrière le mystique, un être fragile aspirant à la connexion humaine au-delà des interdits spirituels dépassant son rôle d ascète.
Cette brèche émotionnelle est confirmée par sa recherche passionnée de Zainab après son départ, prouvant que ses motivations sont désormais celles d un cœur amoureux plutôt que d un tuteur responsable.
L auteur utilise le divorce sans raison valable d avec Khadija comme un outil narratif crucial : ce manque de justification externe force le lecteur à accepter le transfert du cœur d Abid comme l unique motif. De plus, la question récurrente de Khadija, "Où est Zainab ? ", agit comme un diagnostic intuitif qui met à nu ce secret, transformant l ambiguïté de l action en la preuve éclatante du triomphe du désir sur la façade de la dévotion.
Le divorce soudain entre Abid et Khadija semble dramatiquement injustifié, car la séparation de deux époux sur la base d un simple doute ou d une jalousie passagère n est pas logiquement recevable au niveau artistique si ce n est pas un mobile émotionnel caché qui motive la décision d Abid de rompre, alors cette escalade dramatique manque cruellement de justification narrative. Cette interprétation est fortement accréditée par la question insistante et répétée de Khadija: "Où est Zainab ? " qui suggère qu elle a discerné chez Abid un comportement ou un sentiment qui confirmait ses soupçons à son égard. C est dans ce sous-entendu narratif que l auteur, Zaib-Sindhi, a délibérément choisi de cacher l explication, plaçant ainsi le lecteur dans un conflit interprétatif permanent, à la recherche des réponses aux questions laissées en suspens par le texte.
Le mobile derrière l ignition des événements par "Shenker" n était pas une motivation purement religieuse, mais une préoccupation viscérale pour son statut social. La preuve la plus frappante en est le meurtre de sa propre sœur, "Geeta", pour avoir enfreint les règles en épousant un Hindou d une caste inférieure. Par conséquent, le véritable moteur de l action de Shenker n est pas l idéologie religieuse en soi, mais plutôt l orgueil de classe héréditaire et le maintien de la pureté de la classification sociale.
Zainab incarne une triple subversion audacieuse : elle a franchi la barrière de l autorité masculine en s enfuyant de la surveillance de son frère elle a brisé le tabou de la hiérarchie sociale en s unissant à un homme d un rang inférieur et elle s est libérée de la dogmatique religieuse héritée en privilégiant l élan de sa foi personnelle. Sa trajectoire est celle d une émancipation sans réserve. Quant à Shenker, ses actions n étaient qu une tentative désespérée de protéger sa virilité compromise et son statut de classe vacillant. Il a cyniquement drapé ces motivations purement personnelles du voile de la piété hindoue, érigeant une fausse sacralité pour déguiser son méprisable orgueil de caste.
Janky fut d abord brisée par la répétition de l horreur, marquée par la perte de Geeta, puis par la menace pesant sur Seeta. Après avoir silencieusement porté la douleur de la première tragédie - par peur de livrer son propre fils "Shenker" à la justice - son cœur de mère a finalement refusé de se plier à la fatalité. C est lorsque le même sort funeste menaça Seeta qu elle se réveilla, non seulement pour sauver sa dernière fille, mais pour réhabiliter la dignité de Geeta qu elle avait sacrifiée. À cet instant crucial, les impératifs religieux rigides et les vaines prétentions de supériorité de classe s évanouirent. L appel viscéral de la maternité a triomphé, s imposant comme la seule vérité, inébranlable et farouchement rebelle à toute forme d autorité, qu elle soit sociale ou dogmatique, qui avait cherché à la réduire au silence.
Le feu de la jalousie injustifiée qui s est allumé dans le cœur de Khadija a agi comme le plus puissant des catalyseurs, réorganisant l intégralité du tableau narratif. Sa décision de se séparer de son mari, bien que non étayée par des justifications rationnelles, a transformé Abid en centre de gravité tragique de l histoire. En tant que puissant moteur dramatique, cette émotion illogique n a pas seulement détruit leur -union-, elle s est étendue pour remodeler de manière radicale les destins de Khadija et de Seeta, affirmant ainsi que l émotion illogique peut devenir la force majeure qui -dir-ige le mouvement des événements et des destins dans l univers du roman.
Au début, Seeta Zainab était l image même de l impuissance et de l égarement, posant son coude sur la table et appuyant son front sur sa main. Cette posture incita Abid Ali à la dévisager un instant, puis à lui demander avec compassion, mais avec une insistance qui révélait son désarroi : " Sur la promesse de qui as-tu quitté ta maison ? "
Mais après l instant de sa déclaration de conversion (à l Islam), son état se transforma. Dès que l on frappa à la porte extérieure à ce moment crucial, Seeta tressaillit d effroi, tandis qu Abid et Khadija échangeaient des regards d inquiétude : " Qui cela peut-il être à cette heure ? " Abid se leva posément et sortit pour identifier le visiteur. Seeta, quant à elle, s en remit totalement à Dieu, répétant d une voix tremblante la profession de foi : " la Ilāha illa Allāh"
Lorsqu Abid revint dans la pièce, exultant de joie, pour annoncer que le secret n avait pas été révélé à Shenker, et que l intelligence d Abdallah les avait sauvés, Seeta se redressa pour recevoir la nouvelle, confirmant ainsi que la certitude de son cœur avait transcendé la peur de son corps face au danger.
Le romancier Zaïb Al-Sindhi s attache, en de nombreux points du texte, à enregistrer les états de trouble psychologique et de frémissement existentiel chez ses personnages, que cette perturbation soit manifeste ou interne. Il utilise ces scènes intenses pour dépeindre la fissure du moi alors qu il lutte contre les courants de pression accablants de la conscience et de la collectivité sociale. Néanmoins, bien qu elle soit confrontée à une tentative d anéantissement, cette individualité révoltée avance avec détermination, en dépit de toutes les incertitudes, les chagrins et les obsessions qui l assaillent.
L exemple le plus éloquent est sans doute celui de "Seeta", qui choisit de s éclipser discrètement du tumulte du temple et des foules de fidèles pour trouver son isolement devant le lac. En murmurant sa prière à son Dieu, elle vide symboliquement le temple hindou de son pouvoir spirituel institutionnel et exprime une dissidence discrète. Par cette voix intérieure et hésitante, elle parvient à démanteler la primauté du lieu et à affirmer sa souveraineté spirituelle, même au cœur de l espace censé la contraindre.
Le conflit d’influence et le chaos face à l’ordre
le roman Seeta Zainab ne se contente pas de dépeindre le conflit intérieur d un moi en quête de liberté au milieu de courants de conscience contradictoires, il se révèle surtout un puissant observateur des macro-conflits entre le pouvoir établi et la fissure sociale. Par exemple, Shenker incarne la strate de classe dominante qui utilise son pouvoir pour violer la société et exercer sa violence sur le lieu. Cette influence de classe et cette autorité génèrent une anxiété profonde et une paralysie chez des personnages comme Abid Ali et sa famille dans leur environnement, où la nature du lieu "un niveau social et éducatif élevé" rend la confrontation avec la force de Shenker quasiment impossible.
Or, le roman expose un paradoxe frappant : à KARACHI, la donne change. L intervention de Rafiq "le mari d Almas", forte de son statut diplomatique élevé, réussit à neutraliser Shenker. Le roman démontre ainsi que la véritable nature du conflit n est pas absolue elle est relative, entièrement dictée par le contexte "le lieu" et par la nature du pouvoir brandi "influence de classe contre autorité étatique ".
Le roman révèle ainsi avec brio une dimension supplémentaire du conflit : le fait que l intensité et l issue de la lutte ne sont pas fixes, mais varient et fluctuent radicalement en fonction de la localisation géographique, du statut social, et du type d influence "autorité fonctionnelle contre influence traditionnelle" que possèdent les individus au sein de la structure sociale.
La Dialectique du Pouvoir et du Chaos : Force et Répression
Afin d assurer sa survie, l Influence Matérielle pratique une stratégie défensive offensive, consistant à instrumentaliser le chaos et le crime organisé – comme en témoigne la collaboration entre " Shenker " et " Del Mourad" ce criminel qui exerce la violence sans pitié contre toute entité cherchant à saper cette influence, même si cette entité était sa propre et unique sœur. Toute contestation est considérée comme une menace existentielle et sanctionnée par l anéantissement brutal, sans égard pour les liens personnels. Cependant, cette violence n est pas anarchique elle est un instrument régulé par le Pouvoir Suprême "le régime", qui se positionne comme la balance ultime au-dessus des conflits. C est en gérant et en contenant ce désordre que le Régime garantit que les luttes d influence secondaires et les tentatives de désobéissance demeurent insignifiantes, broyées par la domination écrasante de sa loi inflexible.
L Angoisse Scénographique dans le Roman "Seeta Zainab" : La Tension entre le Particulier et l Universel
Le roman Seeta Zainab gère avec brio le risque d être confiné dans la spécificité locale, risque imposé par ses détails scénographiques imprégnés de rituels et de croyances communautaires particulières. La critique pourrait voir dans cette focalisation un obstacle à l acceptation par le lecteur universel et impartial, suggérant un possible parti pris de Zeeb Al-Sindhi pour sa propre référence. Cependant, l auteur, Zeeb Al-Sindhi, parvient à contourner ce parti pris grâce à une stratégie d équivalence scénographique et spirituelle : il présente une mise en balance minutieuse des différentes manifestations religieuses. Face à l apparition des mosquées et des rituels islamiques, et de la sérénité psychologique qui les accompagne, le monde du récit révèle des rituels hindous et un sentiment de réconfort similaire ressenti par des personnages comme "Janky" lorsqu elle se réfugie auprès de ses divinités. Cette juste balance entre les différentes manifestations religieuses prouve que l essence humaine de la quête du sacré est universelle, transformant ainsi la spécificité scénographique en un pont efficace vers l universalité humaine, au lieu d une contrainte.
Le comportement d Abed Ali - consistant à chercher un mari pour son ex-épouse Khadija malgré sa jalousie envers Zainab , à célébrer ce mariage chez lui, à porter la valise de son ex-conjointe jusqu à la gare et à lui offrir les bijoux acquis avec ses propres économies - constitue un véritable choc culturel pour le lecteur, en particulier pour le lecteur arabe, car il contredit les conventions sociales traditionnelles. Perçu tantôt comme une bizarrerie, tantôt comme un acte de fidélité altruiste, ce geste trouve son apogée symbolique au moment du départ : Khadija s incline pour lui embrasser le pied, et Abed Ali, en retour, pose sa main à l endroit exact où elle a marché. Cette séquence n est ni un signe de soumission, ni une démonstration de virilité ostentatoire, mais l incarnation d une loyauté humaine rare et réciproque. Cette fidélité pure et désintéressée, souvent absente du monde réel et de ses incertitudes, ne peut être pleinement conçue et mise en scène que dans l espace idéalisé du roman.
Suspension de la Conclusion : Le Conflit, Actif dans la Mémoire du Lecteur
En refusant la clôture narrative, le roman Sita Zainab adopte une stratégie d inachèvement pour garantir sa réverbération durable chez le lecteur. Le mariage de Zainab et Salman n est pas une conclusion, mais le point de départ d une confrontation latente avec "Shenker" et le pouvoir de la répression sociale. Simultanément, la disparition de Khadija, emportée par le train sans que son destin soit révélé, ajoute une seconde interrogation majeure. Plus important encore, Abed Ali est confronté à une fracture psychologique double : il vit la douleur de la perte de Khadija conjuguée à la désillusion causée par la "perte" de Zainab, dont il voit le rêve s accomplir avec Salman.
Ce moment de rupture psychique est spatialisé dans la gare figée, sous une lumière faible, où le temps semble s être arrêté, reflétant l indétermination de son âme. Ce sont précisément ces trois suspens narratifs — le sort des deux femmes et la brisure intime d Abed Ali — qui constituent le secret de la vitalité rémanente du roman dans la conscience du lecteur.
Cet inachèvement assumé est l ultime ruse du roman, celle qui lui confère son immortalité : le récit s arrête, mais son écho s amplifie, forçant l imaginaire du lecteur à prendre le relai, à tisser les
suites d un drame qui ne veut pas s éteindre.
المترجمة المغربية: سعدة حدهم
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الدراسة باللغة العربية (النص الأصلي)
تيارات الوعي وتفكيك المركزيات
حلم الأنا وسلطة الواقع – دراسة تحليلية لرواية "سيتا زينب" –
رواية سيتا زينب لــ "زيب السندي"، تنقل واقعا حيًّا يخص محيطها الطوبوغرافي من حيث خصوصية الأحداث، أما ما تنطوي عليه الرواية من مضامين يتجاوز حدود واقعها، فهي تعرض لنا صراع الذات أو الأنا الإنساني مع الواقع المكبل بالقيود الطبقية والعقائدية. تلك القيود تتغير وفق طبيعة الواقع وسياقات المكان، فليست الطبقية أو العقائدية ما يقيد الواقع أو يعرقل مسيرة الذات الإنسانية -في رحلة تحررها - فحسب، فثمة قيود كثيرة تعرقل الواقع وتحاول تهميش الوعي الإنساني.
فإن كان "زيب السندي" يسرد لنا في هذه الرواية صراع الأنا/ الذات مع الطبقية المجتمعية أو سلطة اللاهوت الديني في محيطه الجغرافي، فالرواية تستبطن – في عموميتها – جنوح الذات الإنسانية إلى الحرية باختلاف أنماطها؛ فالرواية مع ارتكازها على واقعها المكاني، فهي تتخطاه إلى فضاء الإنسانية الأرحب.
تطرح الرواية سؤالات كثيرة، ترتكز على واقعها المحايث، وتنطلق منه إلى فضاءات بعيدة، فإن كانت الطبقية أو العقائدية محل صراع الشخصيات في هذه الرواية، فهذا يستدعي تزاحم الشخصيات/ الأصوات في بنية الرواية، ونعني بالصوت هنا (الوعي)، فلا نتعرَّف على الأخير إلا من خلال آخره، أي الوعي المقابل/ المناقض له في البنية المجتمعية، فوعي الأنا لا يُعرف إلا من خلال وعي الآخر، والتقاء الوعيين في بنية الرواية يجيب عن سؤالاتها المنطرحة في عالم السرد، فانفراد وعي – قائم بذاته – في عالم الرواية دليل نقصان فيها، فلا تكتمل بنية سردية إلا بتعدد الأصوات أو تيارات الوعي في بنيتها؛ إذ كل رواية ترتكز على أساس أيديولوجي يحفزه السارد في عالم الرواية يقلل من شأنها، ويحد من انتشارها على المستوى الإنساني، فهيمنة فكر واحد، أو سيطرة وعي بعينه يخصص الرواية، ويجعلها خطابا خاصا موجها لفئة بعينها في مجتمع ما، وهذا الانحياز الفكري يجعل مضامين الرواية ورؤية المؤلف محل نظر، وهذا ما أكد عليها ميخائيل باختين في المبدأ الحواري.
تصل الرواية إلى العالمية إذا استطاع الروائي إنجاز أمرين: الأول، ألَّا تحمل الرواية فكرا (وعيا) أحاديا، وأن يفتح الروائي مسارب في عالمه السردي يستطيع المتلقي من خلالها أن يتواصل مع شخصيات الرواية، ويتعايش معها شعوريا، إذن، تحمل الرواية نمطين من التواصل، الأول: أن يستطيع الروائي/ المؤلف عبر عملية التمثيل أن يصنع أفقا تواصليا بينه وبين القارئ، وهذا متحقق بنسبة كبيرة في معظم الروايات، أما النمط التواصلي – الأهم – أن يسمح المؤلف – عبر تقنياته الفنية – بعبور القارئ إلى عالم الشخصيات التي يتصعَّد من خلالها العمل دراماتيكيا- فتتحقق تواصلية أخرى بين القارئ – الذي يتمثل الشخصية في عالمها بفعل القراءة شعوريا – مع الشخصية الروائية، وربما تهمين الأخيرة على القارئ وتغير مساره في الحياة، أو تفضح أمامه المضمرات المجتمعية، فيتخذ فعلا مضادا ضد واقعه، ويتحقق هذا عند التقاء الوعي (الداخلي) للشخصية الورقية بوعي القارئ بوصفه منتجا للنص، وهذا متلاحظ – لدينا – ومتحقق في رواية "سيتا زينب" للروائي زيب السندي.
فقد استطاع المؤلف أن يخلق نمطه التواصلي (العام) بينه وبين القارئ، من خلال تسليط الضوء على واقع بعينه ومكاشفته، ولكن، تكمن أهمية الرواية – على المستوى الإنساني، عندما استطاع المؤلف أن يخلق أنماطا تواصلية (خاصة) أقحمت القارئ في العالم المأساوي للشخصيات في الرواية، وأقول، الشخصيات لا الشخصية، فــ (سيتا – زينب) ليست وحدها البطل المأساوي داخل الرواية، فــ (عابد علي) – من وجهة نظري الخاصة – بطل مأساوي تتجاوز عقدته في الرواية عقدة (سيتا – زينب)، فالأخيرة تحدد مسارها وتحولت محنتها إلى منحة سماوية بزاوجها من (سلمان)، بينما فقد عابد حياته وزوجه وبينه، فهو بالنسبة لي بطل الرواية المأساوي.
فإذا كانت سيتا – زينب شخصية محورية ينبني عليها الصراع، وتتحرك من خلالها تيارات الوعي في الرواية، فلنا أن نقول: إذا كان موضوع الرواية يرتكز على صراع الأنا مع الطبقية المجتمعية وسلطة اللاهوت الديني، وكانت (سيتا – زينب) مرآة يتجلى عليها هذا الصراع، فهذا لا يمنحها دور البطولة المطلق في الرواية، ففي انكساراتها النفسية، وقلقها الدائم، لاذت بعابد علي – بوصفه محطة من محطاتها في الرواية – ثم التجأت لبيت صديقتها (ألماس) وزوجها (رفيق)، ولكنها لم تسبب لهما ما سببته لعابد علي، الذي فقد زوجه بسبب غيرتها من زينب، ومن ثم عانى البطل المأساوي/ عابد على انكسارات نفسية، تفوق تلك الانكسارات التي تعرضت لها زينب أو تضاهيها، ولعلّ هذا ينتج لنا نمطا جديدا من أنماط البطولة في عالم الرواية، ربما نطلق عليه: " الشخصية من الهامش إلى المتن" أو "تحولات البطولة والمأساة في عالم الرواية." فبعد أن حفّز العنوان القارئَ، وحصر مسار البطولة في زينب، بوسمها شخصية محورية تتصعد على نواتها الأحداث، يتحول عابد علي – وفق تراتبية الحدث – إلى شخصية مأساوية يعادل وجودها وجود الشخصية الأساس سيتا- زينب، فإذا – حاولنا انتزاع شخصية عابد علي من عالم الرواية تفككت بنيتها، واتخذت مسارا مغايرا لما آلت إليه نهايتها، التي تفككت فيها عقدة الشخصية المحورية " زينب"، وظلت عقدة البطل المأساوي مفتوحة على مستويات متعددة من التحفيز والتوقع.
محفزات الصراع وتحولات الشخصية:
تتحرك الشخصيات – في رواية سيتا زينب – وفق محفزات طارئة تغير مسار الشخصية في العالم، ولكن هذه الحركات المضادة التي تقوم بها الشخصيات – عن طريق التحفيز – لا تمثل دراماتيكية الأحداث التي تنشأ عليها الرواية فحسب، بل تمثل تيارات الوعي المتناحرة في بنية الرواية. فحب سيتا لسلمان، كان محفزًا لها أنْ تحطم سلطة اللاهوت الديني وتدخل– وفق إرادتها – لدين جديد، فلم يكن سلمان غاية بل وسيلة، فميلها ناحية دين جديد أتى عن طريق محفز خارجي، تمثَّل في حبها لسلمان، ولذا، عندما تخلّى سلمان عنها لم تتراجع عن فكرة اعتناقها للدين الإسلامي، بل ظلت تدافع عن هويتها الدينية وعن اسمها الجديد رغم تخلي حبيبها عنها، وواصلت طريقها حتى النهاية، ولم تنكسر أمام جبروت أخيها "شنكر"
أما عابد علي الذي أصبح – وفق قدرية الأحداث – بطلا وشخصية محورية، فكان محفزه لمساعدة سيتا، محفزا دينيا- إنسانيا، ولذا، أصرَّ على حمايتها، مع علمه بسطوة أخيها "شنكر" وما يستطيع فعله بكل من تسوّل له نفسه إيواء سيتا، وهذا – بالنسبة لي – خروج عن السلطة الطبقية وسياقات الواقع، حيث تكون الأنا – إنسان في مواجهة أنا المجتمع وسلطة الواقع، وهذا ما جعل عابد علي في مواجهة حقيقية مع سياقات واقعه.
ولكن، من المسكوت عنه أو المضمر في عالم الرواية: تغلّب العاطفة على الطابع اللاهوتي للدين، حيث سمح لنفسه – وفق شعورياته القلبية، التي خرجت عن حدود الشرع – أن يمسح خدَّ زينب، عندما تسرب إليه صوت نحيبها ليلا، فدخل غرفتها مواسيا لها، وهذه الإشكالية تطرح سؤالات كثيرة تعترض القارئ حال مكاشفته لبنية النص العميقة، خاصةً، عندما غادرت زينب منزل عابد – وفق ما حدث بينه وبين خديجة – ظل يهرول في الطرقات والأزِّقة باحثا عنها، هنا يتطور السؤال: هل كان سعيه وراءها بسبب المحفز الديني؟ أمْ كان سعيه وراءها ولهفته عليها بسبب وقوعه في حبها؟ أظن هذه السؤالات المنطرحة حقا مشروعا للقارئ، وما يبرر هذا السؤال، وقوع الطلاق بشكل مفاجىء غير مبرر، وإن كان الأمر كذلك، وليس هناك محفّز عاطفي يدفع عابد علي أن يقدم على الطلاق، فهذا يعدُّ تصاعدا دراميا غير مبرر في عالم الرواية؛ فليس من المتعارف عليه، أن ينفصل زوجان بمجرد الشك في لحظة السؤال والمكاشفة، ولكن أن ينفصلا بمجرد غيرة عابرة اختلجت قلب خديجة، فهذا أمر لا مبرر له. ويؤكد هذا المضمر تكرار خديجة لسؤالها عن زينب أين هي؟ وكأنَّ خديجة رأت من عارف أشياء تؤكد شكها فيه، وهذا ما أضمره الروائي زيب السندي، ليصبح هذا السؤال من مضمرات الرواية، التي تجعل القارئ في صراع دائم بغية الوصول إلى إجابة مثل هذه السؤالات.
أما "شنكر" الذي لعب دورا مهما في تصاعدية الأحداث، فكان محفزه محفزا طبقيا لا دينيا، فمن قبل، قتل أخته "جيتا" التي تزوجت هندوسيا، ولكنه أقلَّ في الرتبة الطبقية، إذن، ليس الدين هو المحفز، ولكنها الرتبة الطبقية. فــ "زينب" بفعلها خرقت ثلاثة نواميس، لم تعتد الفتيات مثلها أن تخرقها: خرقت سلطة الذكورية، حينما خرجت من البيت دون علم أخيها. تجاوزت حدود طبقتها الاجتماعية، وارتبطت بمن هو أقلَّ منها رتبة ومقاما في السياق المجتمعي. خرجت على سلطة اللاهوت الديني، واستعلت بقوى إيمانها الداخلي على سلطة الدين القديم، وأكملت طريقها حتى النهاية. فــ "شنكر" – وفق ما سبق – كان يدافع عن فحولته الذكورية، ومستواه الطبقي وغلَّف هذا وذاك بقماشة الدين الهندوسي.
أما "جانكي" فالمحفز لها "تكرار الألم" مرتين في ابنتيها:[سيتا،، وجيتا]، فقد تحملت قتل "جيتا"، ونازعتها عاطفة الأمومة بين حسرتها على ابنتها المقتولة وضياع ابنها القاتل إن أبلغت عنه الشرطة. ولكن لما أوشك الأمر أن يتكرر انتصفت لسيتا، وكأنها في ذات اللحظة تأخذ حق "جيتا" الذي فرطت فيه مخافة على ابنها، فلم يكن الدين سببا ولا الرتبة الطبقية محفزا لتترك "شنكر" يكرر فعلته الشنعاء مع سيتا، حيث علا صوت الأمومة على لاهوتية الدين، واستعلى صوتها على نعرة الطبقية الكاذبة، وانتصفت "جانكي" لعاطفة الأمومة، حيث تتخذ الأخيرة مسارا مغايرا لكل سلطة تحاول كبح جماح عاطفة الأمومة.
كانت الغيرة محفزا ضروريا غير مسار أحداث الرواية، فعندما اختلجت الغيرة قلب خديجة – دون مبرر منطقي لهذه الغيرة – انفصلت عن زوجها، ولعلَّ هذا الانفصال ما جعل منه شخصية محورية وبطلا مأساويا في عالم الحكاية. كما غيرّ محفز "الغيرة" مسار خديجة و سيتا على حد السواء.
قلق الشخصية وتفريغ الأماكن من دلالاتها:
رصد الروائي زيب السندي – في أكثر من موضع – قلق الشخصيتين المحوريتين: عابد علي، وسيتا- زينب، ليس هذا فحسب، ولكنه رصد قلق الشخصيات الثانوية في الرواية مثل: [جانكي/ خديجة/ ألماس]، وهذا الرصد المتعمد – توصيفا – من قبل الروائي يرصد لنا قلق هذه الشخصيات وتوترها الدائم في عالم الحكاية، وهذا التوتر يجعل القارئ متوترا هو الآخر، حيث نجح الروائي في خلق أنماطٍ تواصلية (خاصة)، جعلت القارئ يندمج شعوريا مع الشخصيات بل يتوتر بتوترها، وهذا يدل على مدى الصراع النفسي، الذي تعانيه الشخصية في سبيل تحققها وتحررها، أو وصف حالتها من الداخل وهي تواجه مصيرا جديدا، وقد ركّز الروائي على الشخصية المحورية سيتا – زينب، في أكثر من موضع راصدا توترها وتمزقها من الداخل،ن فيقول: هز عابد رأسه قائلا:
-إذا لم تعودي إلى بيتك، فأين ستذهبين؟
تحولت ملامحها إلى لوحة من الألم ولم تستطع الرد.
-أخبريني!
أصرّ عابد علي قائلا:
-إلى أين ستذهبين الآن؟
وضعت كوعها على الطاولة وأسندت جبهتها بيدها.. نظر إليها عابد علي بتمعن بعد لحظة من التفكير، ثم سأل بصوت ملؤه الرأفة:
-على وعد من تركت بيتك؟
ثم يقول بعد إعلان إسلامها:
وفي تلك اللحظة تماما، سمع طرق على الباب الخارجي فتفاجأت سيتا.
نظر عابد على نحو خديجة بقلق وقال:
-من يمكن أن يكون في هذا الوقت؟
شعرت خديجة أيضا بالقلق، ولم تجد إجابة على سؤاله..
نهض عابد علي بهدوء وخرج ليرى من الطارق. أما سيتا فتركت كلّ شيء بيد الله، وبدأت تردد بصوت خافت:
لا إله إلا الله ... لا إله إلا الله ... لا إله إلا الله.
بعد قليل عاد عابد علي إلى الغرفة، رفعت سيتا عينيها لتنظر إليه وجلست مستقيمة.
قال عابد علي مستضحكا وهو يجلس:
-ألم أقل لك أن عبدالله ذكي جدا؟ لم يخبر شنكر بأي شيء.
في مواضع كثيرة في الرواية،، يتعمد زيب السندي رصد قلق الشخصية وتوترها على المستويين: الخارجي/ الداخلي ليعبِّر من خلال تلك المشاهد الدرامية عن تهشم الأنا وهي تصارع تيارات الوعي المجتمعي من حولها، ولكن هذه الذات مع محاولات تحطيمها وتهشيمها تواصل مسيرتها دون تردد، مع كل ما ينتابها من ترصد وانكسارات ووساوس، فها هي "سيتا" تنسلخ من طقوس المعبد الهندوسي، ومن بين جموع الناس، لتنفرد بنفسها أمام البحيرة وتناجي ربها بصوت هامس/ خافت، وهي بذلك تفرغ المعبد الهندوسي من رمزيته وشحوناته الدينية، وكأنها بهذا الصوت المتردد – داخلها – تهشم مركزية المكان وتمارس حريتها داخل أسواره.
صراع النفوذ والفوضي ضد النظام:
إذا كانت رواية "سيتا زينب" تبرز من خلالها تيارات الوعي التي تتناحر في البنية النصية، في محاولة – دائمة – من الذات الإنسانية بغية وصولها إلى الحرية، ورصدت الرواية هذه المحاولات في شكل صراع متصاعد بين الذات وتلك القوى التي تحاول انتهاكها، ولم تقف الرواية عند هذا الحد، ولكنها رصدت الصراعات الكبرى بين النفوذ والفوضى والسلطة والنظام، فــ "شنكر" يمثل القطاع الطبقي الذي يملك نفوذا ينتهك من خلالها المجتمع، ولكن عند التدقيق في الأحداث، تجلت بعض المفارقات في هذا الصراع. فـ "شنكر" مارس عنفه على المكان بسبب سلطته ونفوذه، وهذا ما سبب قلقا شديدا لعابد علي وأسرته، نظرا، للمستوى الطبقي والتعليمي المهيمن على طبيعة المكان، حيث تصعب المواجهة بين عابد علي ومن على شاكلته مع شنكر، بينما في "كراتشي" تغير الوضع – تماما – حيث هدد "رفيق" زوج "ألماس" باعتقال شنكر؛ نظرا لطبيعة المكان وتعادل النفوذ مع الدرجة الوظيفية العليا (الدبلوماسية) لرفيق، إذن، تتفاوت درجة الصراع بين الأنوات في الطبقات المجتمعية، وهذا جانب آخر من الصراعات ترصده الرواية.
يحتاج النفوذ المادي إلى نفوذ آخر يحتمي به، وهو نفوذ الفوضى أو العمليات الإجرامية، التي يمارسها الفوضويون، على كل (أنا) تحاول الوقوف أو الخروج عن سلطة النفوذ المادي، ولذا، استعان "شنكر: بــ "دل مراد" المجرم/الفوضوي ليمارس عنفه على الـ (أنا) التي تحاول تدمير سلطة النفوذ، حتى، وإن كانت هذه الـ (أنا) أخته الوحيدة، فكل خروج يدمر سلطة النفوذ مصيره القتل والإبادة، وفي المقابل يظل النظام الأكبر (السلطة الحاكمة) الميزان الذي تنعدل وتنضبط به الأمور، فتتقازم هذه الصراعات وتتلاشى في السلطة العليا، التي تهشم أي محاولة للخروج على سلطة القانون.
القلق المشهدي في رواية "سيتا زينب" بين الخاص والعام:
ارتكزت الرواية على مشاهد/ أحداث تخص بيئة الحكاية وسياقها المجتمعي الخاص، وهذا ما يعركل حركيّة الرواية ويقف حاجزا بينها وبين تقبلها في الجانب الإنساني العام، حيث رصد الروائي زيب السندي مشاهد تتموسق في مضمونيتها مع السياق المجتمعي الخاص بها، ولكنها – من ناحية أخرى – لا تتسق مع رؤية الآخر، الذي يطالع هذه الرواية متجردا من أي أيديولوجيات عقائدية أو فكرية، وهذا، ما يجعل أيَّ قارئٍ يتكهن أو يدعي أنّ هذه الرواية ينحاز فيها المؤلف لعقيدته، وسياقه المجتمعي، ومن هذه الأحداث: ظهور تجليات العقيدة الإسلامية وطقوسها في عالم الحكاية/الرواية، وهذا مردود عليه بالدليل: فكما ذكرت المساجد، ذكر المعبد الهندوسي، وكما ظهرت الطقوس الإسلامية، تجلت الطقوس الهندوسية، شعور المسلم بارتياحه وهو يمارس طقسه الديني أو توجهه إلى الله، كان له معادل في الحكاية، فطالما ركّز المؤلف على "جانكي" وهي تمارس طقسها الديني، وتلوذ بآلهتها، وكانت تشعر جراء هذه الطقوس بالراحة النفسية، فكل مقدس ديني له معادله في هذه الرواية، لتخرج الأخيرة من حيزها الخاص إلى الحيز الإنساني العام.
ربما يستهجن القارئ – غير الواعي بالسياق المجتمعي للحكاية – بحث عابد علي عن زوج لخديجة بعد انفصالها عنه، بسبب غيرتها من زينب، هذا الأمر، سيكون مستهجنا عند بعض القراء، لا سيما عند العرب، فلم يكن مستساغا – ذات يوم – أن يبحث زوج لطليقته عن زوج آخر، بسبب خوفه عليها من تقلب الحدثان، ليس هذا فحسب، ولكن يعقد القران في بيته، ويحمل حقيبتها حتى محطة القطار، وهي تمسك بيد زوجها الجديد، ويهبها – هدية – علبة الذهب التي اشتراها من ماله وعمله، هذا ليس متقبلا عند بعضنا، وربما يُتقبل عند آخرين، ولعله نوع من الوفاء، لا يدركه البشر في العالم الحقيقي، ولكن تعيه الشخصيات الورقية في عالم الرواية، فكما انكفأت خديجة تقبل قدم عابد علي، عندما حانت لحظة الفراق، كان هو الآخر يضع يده على أثر قدمها، وهي تركب القطار مع زوجها الجديد، فليست عبودية أو فحولة ذكورية، ولكنه الوفاء المتبادل بين عابد علي وخديجة.
النهاية المفتوحة واستمرارية الصراع في ذهن المتلقي:
ليس شرطا، أن تكون النهاية مرضية للجمهور، فثمة نهايات يعمد إليها المؤلف، ليظل أثر الرواية باقيا، بل مشتعلا في ذهن المتلقي، فزواج زينب من سلمان، مع تعمد تغييب بعض الأحداث، التي تسبق عملية الزواج، يجعلهما على محك الخطورة والمواجهة المستمرة مع شنكر والنفوذ الطبقي.
غيبت خديجة في القطار – مع زوجها الجديد – ولا ندري عن مآلات حياتها الجديدة شيئا، بينما، يواجه عابد علي انكسارا نفسيا مضاعفا، بسبب فقدانه خديجة، وربما ضياع زينب التي – يتوقع القارئ – أنه حلم بها، فيتضاعف انكساره النفسي عندما ظهرت أمامه مع سلمان، فقد تحقق حلمها، ودفع هو ضريبة حمايته لها، غادرت خديجة مع عبد الرحيم، وزينب مع سلمان، غادره القطار، وظلت المحطة كما هي بضوئها الأصفر الخافت، وظل عابد علي مشدوها، انعكس الداخل النفسي فرأى المكان غائما/ غامضا لا يحمل تنبوءات ولا إشارات، استقر المكان تحول/ تغير المكين، وتوقف الزمن، على ثلاث نهايات مفتوحة، ولذا سيظل أثر الرواية باقيا مشتعلا في ذهن القارئ.
#محمد_عبدالله_الخولي (هاشتاغ)
Mohammed_Elkhooly#
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