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الصفحة الرئيسية - العلمانية، الدين السياسي ونقد الفكر الديني - طارق حجي - آثار انهيار الطبقة الوسطى - باربع لغات















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آثار انهيار الطبقة الوسطى - باربع لغات


طارق حجي
(Tarek Heggy)


الحوار المتمدن-العدد: 2700 - 2009 / 7 / 7 - 09:22
المحور: العلمانية، الدين السياسي ونقد الفكر الديني
    


تنويه : طلب مني عدد كبير من قراء الحوار المتمدن من الاخوة المغاربة والجزائريين والتونيسيين ان اوافيهم بالنص الفرنسي لمقالى عن عواقب تآكل الطبقة الوسطي فى مصر وعدد من المجتمعات العربية ، وتضمن طلب سيدة مغربية هى الآن نائب بالبرلمان الايطالى الحالى ان اوافيها بالنص الايطالى (ان وجد) من هذا المقال . علما بان الترجمة العربية لهذا المقال (والذى كان فى اصله محاضرة القيتها بكلية ميرتون بجامعة اكسفورد البريطانية)منذ بضع سنين. وهاانذا البي طلب هؤلاء القراء الكرام وانشر هنا النصين الفرنسي والايطالى لهذا المقال واضيف الاصل الانجليزى اى نص المحاضرة التى ارتجلت باكسفورد يوم 16 اكتوبر 2003 كما اعيد القاؤها فى مؤتمر باستكهولم فى يناير 2004 عن العلاقة بين التطرف الدينى والارهاب - طارق حجي ( رابط النص العربى لهذا المقال هو : http://www.ahewar.org/debat/show.art.asp?aid=173392
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Conséquences de la Corrosion de la Classe Moyenne
par Tarek Heggy

Je croyais (à tort) que mon explication de la propagation des idées
islamiques fondamentalistes s’était fixée d’une manière ou d’une autre.
Car je croyais que l’image pouvait être résumée en ce qui suit :
Que les interprétations de l’Islam durant 1200 ans (depuis sa création)
étaient caractérisées par l’existence d’un climat général sunnite modéré,
même souvent extrêmement modéré dans le contexte du moyen-âge. À coté de
ce courant modéré (dans le contexte du moyen-âge), il y avait des écoles,
des courants et des interprétations qui variaient entre la modération
relative et l’extrémisme radical, soit à l’intérieur des grandes écoles
sunnites (tel que représenté par Ibn Taymiyya, Ibn Qayyim el Jawziyya du
courant hanbalite), soit d’autres courants tels que les Khawârij, les
Qarmates, et d’autres sectes secrètes. Tout en maintenant que les
interprétations modérées de l’Islam étaient la force motrice des sociétés
islamiques.
o Que bien que le courant général et principal de l’interprétation de
l’Islam ait été modéré pendant douze siècles, il est important de noter
que ce courant a été fortement frappé en ce qui concerne l’usage de la
raison dans les onzième et douzième siècles de notre ère, lorsque la
classe politique dirigeante, accompagnée de vagues du clergé et même des
classes éduquées, choisit l’école textuelle ou l’école de « copiage », et
nomma son chef (Abou Hamed el Ghazali) « hujat al islam » (preuve de
l’Islam). Elle brûla en contrepartie les œuvres du précurseur de l’école
de la raison (Ibn Rouchd ou Averroès). Or, tandis qu’El Ghazali trouvait
que l’intuition et non la raison était capable d’atteindre la vérité des
choses, Averroès (élève, traducteur et explicateur d’Aristote) disait le
tout contraire et rehaussait la valeur de la raison comme Aristote l’avait
fait des siècles auparavant. Ce coup (à la raison) prédisposa le climat
général à ce qui allait se passer ultérieurement, à savoir l’exacerbation
des idées puisées dans le « fiqh » (conception) et les œuvres d’Ahmed ibn
Hanbal, Ibn Taymiyya et Ibn Qayyim el Jawziyya.
o Que depuis le XVIIIe siècle, une grande valeur fut rajoutée à un courant
qui était alors marginal et peu propagé, et ce, dès l’existence d’un état
qui établit son gouvernement et son système judiciaire sur une
interprétation de l’Islam fort puritaine (je parle de l’ordre politique
issu de l’entente de 1744 entre le dirigeant de Darᶜaya et de son
juge Mohamed ibn Abdel Wahhab père du Wahhabisme).
o Qu’au cours des deux derniers siècles, la direction de l’esprit musulman
changea de main, allant de l’école de la modération à l’école du
puritanisme par deux portails : le premier celui de l’établissement d’un
ordre politique qui tire sa légitimité des interprétations puritaines de
l’Islam, et le second celui de l’afflux de fonds et de richesses sans
précédent sur l’école des interprétations puritaines de la religion ; et
en même temps, une régression totale des niveaux politique, économique,
culturel et éducatif dans toutes les sociétés d’interprétation modérée de
l’Islam.
o Ceci est une image panoramique de ce qui arriva au monde de
l’interprétation des musulmans de l’Islam durant 1400 ans, de l’ascendance
de l’étoile des interprétations puritaines et de la régression de
l’autorité des interprétations modérées causée par une natte de facteurs
stratégiques, politiques, économiques, culturels, éducatifs, sociaux, et
des valeurs, avec une omniprésence de la nouvelle fortune qui arriva de
manière et de taille jamais vues dans l’histoire de l’humanité, image dont
les deux derniers siècles témoignèrent.
Si nous assimilons ce contexte général et nous souvenons de ce qui
arriva en Égypte durant la période d’après le 23 Juillet 1952, la
dramatique de l’image sera complète. À mon avis, le centre du rêve du
projet du 23 Juillet 1952 était d’élargir la classe moyenne égyptienne
; ce qui constitue un rêve noble et vénérable au vrai sens des mots.
Cependant, beaucoup seront d’accord avec moi que la noblesse qui comble
un rêve comble difficilement l’essai de réaliser ou d’appliquer ce
rêve. En d’autres termes, le régime du 23 Juillet a sans aucun doute
hérité d’une classe moyenne égyptienne d’un haut niveau, et d’une
formation riche (de ses trois échelons : moyenne inférieure, moyenne
moyenne, et moyenne supérieure) ; sauf que c’était une classe moyenne
mince et frêle. Sous cette classe en vivaient d’autres, hors du temps
et de la civilisation. Le grand rêve, donc, était d’agrandir la taille,
le nombre, et les couches de la classe moyenne. Ceci eut-il lieu ? La
réponse est oui et non à la fois. Car du côté quantité, il y eut un
élargissement énorme de la taille de la classe moyenne d’Égypte avec
ses différentes tranches. Mais cet élargissement quantitatif eut lieu
aux dépens de la qualité et de la manière, puisqu’il y eut un
effondrement quasi-total dans tous les niveaux, effondrement représenté
par la différence entre le niveau de l’université du Caire aujourd’hui
et celui d’il y soixante ans.
Dans l’ombre de ces changements majeurs, la transition de la conduite
de l’Islam des mains de l’école modérée à celles de l’école puritaine,
et le recul simultané des niveaux de savoir, de culture et d’éducation
de la classe moyenne Égyptienne (perle des classes moyennes du monde
entre 1900 et 1950) - dans l’ombre de ces deux transformations
gigantesques, nous nous trouvâmes face à une nouvelle réalité, où il
n’y a pas de grande classe moyenne pour défendre l’Islam Égyptien
modéré, propagé et divulgué en Égypte pendant presque 1300 ans.
L’un des effets négatifs du recul de la totalité des niveaux de la
classe moyenne fut que cette classe perdit son statut de l’exemple à
suivre, soit-ce politiquement, socialement ou culturellement. La classe
moyenne supérieure dans une société comme celle de l’Égypte d’avant
1952 avait deux fonctions : d’une part, elle regardait la classe
supérieure à elle avec sa multitude d’étrangers présents en Égypte,
avec admiration et un désir de l’imiter; de l’autre elle était
elle-même le modèle que les classes inférieures regardaient avec
admiration et le désir de l’imiter.
On peut dire que les diverses branches de l’art, et en particulier le
cinéma et la chanson étaient le miroir reflétant ces deux fonctions.
Étant un intéressé à l’analyse philologique et sociologique de la
langue, je peux assurer que la langue arabe courante utilisée en Égypte
témoigne de la dégradation à laquelle je me réfère ; tandis que jadis
la langue reflétait comment chaque classe de la société imitait
fortement celle qui lui était supérieure, ce n’est guère pareil de nos
jours ; le vocabulaire issu des couches les plus basses de la société
frayent leur chemin vers le haut contrairement à tout développement de
la langue il y a soixante ans.
Je pense que si le régime d’avant 1952 avait réussi à élargir la classe
moyenne égyptienne avec les mêmes niveaux élevés de savoir, de culture
et d’éducation, l’école de l’interprétation puritaine de l’Islam
n’aurait pas eu ce succès qu’elle a eu, notamment de pénétrer
intensément dans la culture égyptienne et l’esprit égyptien, succès qui
(pour l’école puritaine) est d’une importance égale à sa réussite de
propager ses idées, de l’occident de la terre à l’orient.
Dans toutes les religions il y a des prêcheurs aux idées contraires à la
marche de la civilisation humaine. Il y a dans le judaïsme de quoi écrire
des livres entiers. De même, on peut écrire des livres sur l’histoire du
christianisme. Cependant, aujourd’hui, nous faisons face à des prêcheurs
juifs et des prêcheurs chrétiens (parfois) puritains, mais le nombre de
ceux qui suivent leurs idées est très restreint ; c’est pourquoi ils ne
posent pas un grand problème à l’humanité. Quant au côté islamique, ce
sont les prêcheurs modérés qui n’ont qu’un petit nombre de suiveurs,
tandis que les prêcheurs puritains en ont un grand nombre. Jusque là,
j’avais toujours attribué le grand nombre d’adeptes au puritanisme dans
les sociétés islamiques aux circonstances politiques, économiques et
sociales, mais j’ai découvert récemment que cette explication n’était que
partielle et incomplète. La société Koweitienne contemporaine est la
preuve de ce que je propose ici : dans des conditions économiques
extrêmement riches un courant « salafi » (orthodoxe) très stricte et bien
à l’écart de la marche de la civilisation et de l’humanité est en
développement. Je pense que l’explication vraie du grand nombre de
partisans des prêcheurs aux interprétations sévères de la religion est
au-delà du simple mot « pauvreté », ou d’un sentiment d’injustice, de
tromperie et de colère ; la vraie raison est l’inexistence d’une classe
moyenne moderne dotée d’une formation de connaissances modernes qui
défendrait les valeurs du progrès et le modernisme. L’existence d’une
classe moyenne moderne ayant une formation contemporaine de connaissances
est la plus grande garantie contre la propagation des idées puritaines qui
ne manquent pas de ressources pour pouvoir se propager et se répandre dans
toutes les villes, tous les villages, non seulement dans nos sociétés,
mais aussi dans les sociétés de l’Europe, de l’Amérique du Nord et
ailleurs.



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L’erosione della classe media … e le sue conseguenze
Di Tarek Heggy

Credevo, mi sono in seguito reso conto erroneamente, che la mia lettura
dei motivi soggiacenti alla diffusione delle idee fondamentaliste
islamiche fosse ormai se non definitiva quasi. Ritenevo che la situazione
potesse essere riassunta come segue:
- Le interpretazioni dell’islam per milleduecento anni a partire dalla sua
nascita erano state caratterizzate dall’esistenza di quella che,
considerati gli standard medievali, poteva essere definita una tendenza
sunnita moderata, talvolta persino estremamente moderata. Parallele a
questa tendenza moderata esistevano diverse scuole, tendenze e
interpretazioni che spaziavano da una moderazione relativa a un
radicalismo estremo, sia in seno alle principali scuole sunnite
(rappresentate da Ibn Taymiyya e Ibn Qayyim al-Gawziyya appartenenti alla
corrente hanbalita) sia in seno a sette radicali quali i kharigiti, i
Carmati e altre ancora. Nella maggior parte dei casi, tuttavia, erano le
interpretazioni moderate dell’islam che hanno segnato la via nelle società
islamiche.
- Sebbene l’interpretazione moderata dell’islam abbia prevalso per dodici
secoli, nell’undicesimo e dodicesimo secolo dell’era cristiana questa
tendenza, che poneva l’enfasi sulla ragione, ricevette un colpo mortale
quando la classe al potere, unitamente alle orde di religiosi e alla
classe colta, si avvicinarono alla scuola del naql, che invitava ad
attenersi strettamente alle regole dell’ortodossia e della tradizione.
L’influsso di questa scuola fu tale che il suo principale esponente, Abu
Hamid al-Ghazali, venne chiamato hujjat al-islam (ovvero “la fonte
autorevole dell’islam”). Al contempo vennero messe al rogo le opere del
grande filosofo Averroè, grande fautore della ragione. Mentre al-Ghazali
sosteneva che solo l’intuizione, non la ragione, era in grado di afferrare
la Verità così come ordinava Dio, Averroè, studioso, interprete ed
espositore di Aristotele, era convinto proprio del contrario, e affermava
il primato della ragione al pari di Aristotele secoli prima. Il colpo
inferto all’islam moderato in questo periodo ha preparato il terreno per
quella che in futuro sarebbe diventata la diffusione pericolosa delle idee
scaturite dagli insegnamenti di Ahmad ibn Hanbal, Ibn taymiyya e Ibn
Qayyim al-Gawziyya.
- A metà del diciottesimo secolo dell’era cristiana, una corrente sino a
quel momento marginale ricevette enorme impulso con la creazione di uno
stato il cui sistema di governo e la cui giustizia si basavano su
un’interpretazione estremamente rigida dell’islam. Questo sistema era nato
dall’alleanza siglata nel 1744 tra il sovrano di Dir’iyya, Muhammad ibn
Sa’ud, e il suo giudice, Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhab, dal cui nome deriva
il termine wahhabismo.
- Negli ultimi due secoli l’islam moderato, che sino a quel momento aveva
svolto un ruolo decisivo nello sviluppo della mente islamica, è stato
spodestato dalla scuola di pensiero radicale con due modalità: la prima fu
l’insediamento di un sistema politico che derivava la propria legittimità
da una rigida interpretazione dell’islam; la seconda fu la ricchezza senza
precedenti creata da un massiccio afflusso di petrodollari nei forzieri
degli estremisti religiosi che non concedono alcuno spazio alla ragione o
al pensiero indipendente quando si tratta di interpretare i testi sacri.
Contemporaneamente a questo sviluppo, le società che tradizionalmente
professavano un islam moderato si trovavano in una condizione di estrema
retrocessione su tutti i livelli – politico, economico, cultural ed
educativo.
- Tutto ciò fornisce una panoramica dei cambiamenti del modo con cui i
musulmani hanno inteso la loro religione per oltre quattordici secoli e di
come nei due ultimi secoli avviano preso piede le interpretazioni rigide e
dottrinali come risultato di una combinazione di fattori strategici,
politici, economici, etici, culturali, educativi e sociali che si sono
andati a sommare all’impatto crescente di una ricchezza inaspettata che
non aveva precedenti nella storia.

Se collochiamo gli eventi che hanno avuto luogo in Egitto dopo il 23
luglio 1952 in questo contesto l’immagine diventa ancora più drammatica.
Credo che l’essenza del sogno politico soggiacente al progetto del 23
luglio sia stata l’espansione della classe media egiziana. Si tratta di
una nobile aspirazione, ma come si converrà, non si può dire la stessa
cosa riguardo alle misure pratiche prese per tradurre il sogno in realtà.
Non c’è dubbio che il regime che giunse al potere in quella data abbia
ereditato una classe media egiziana (nelle sue componenti media-bassa,
media-media e media-alta) che era vibrante e consistente. Tuttavia
costituiva uno strato relativamente sottile sotto il quale la stragrande
maggioranza viveva in condizioni molto lontane dal corso della storia. Il
grande sogno era quello di espandere la classe media egiziana sia in senso
verticale che orizzontale, di aumentarne dimensioni, numeri e livelli. Il
sogno si è poi realizzato? La risposta è sì e no. Dal punto di vista
quantitativo si è assistito a un’enorme crescita della classe media in
tutti i suoi strati. Tuttavia, il tutto è stato raggiunto a scapito della
qualità con il deterioramento, per non dire del tracollo, che si è avuto a
tutti i livelli, forse ben esemplificato dalla differenza che si ha oggi
tra lo standard dell’Università del Cairo e il suo status di istituzione
accademica che ha compiuto sessant’anni.
Contro questo stato di arretramento – ovvero gli estremisti che assumono
le redini delle questioni islamiche a scapito dei moderati e il rapido
declino degli standard educativi e della cultura della classe media
egiziana (standard che erano tra i più alti al mondo tra il 1900 e il
1950) – ci troviamo a vivere una nuova realtà priva di una grande classe
media che sia in grado di difendere l’islam moderato che ha regnato
sovrano in Egitto per quasi 1300 anni.
Uno degli effetti negativi del declino dello standard della classe media è
stata la perdita della capacità di servire come modello da seguire, in
campo politico, sociale e culturale. La classe media-alta nell’Egitto
pre-1952, al pari di altre società, svolgeva due funzioni: da un lato
ammirava le classi superiori, compreso il grande contingente straniero che
viveva all’epoca in Egitto e cercava di imitarle; dall’altro era a sua
volta un modello che le classi inferiori ammiravano e cercavano di
imitare.
Si può affermare che l’arte in tutte le sue forme, in modo particolare il
cinema e le canzoni, erano uno specchio che rifletteva queste due
funzioni. In quanto interessato alle analisi del linguaggio filologiche e
psicologiche, ritengo che l’arabo colloquiale in uso oggi in Egitto
dimostri lo stato di declino. Sessant’anni fa, la lingua rifletteva
l’aspirazione di ogni classe verso l’alto. Oggi questo processo si è
capovolto e la lingua degli strati più bassi si sta diffondendo verso
quelli più elevati.
Credo che se il regime post 1952 fosse riuscito a realizzare il proprio
sogno di estendere la classe media egiziana mantenendo la stessa alta
qualità di conoscenze, educazione e culture che possedeva in passato, la
scuola dell’estremismo islamico non avrebbe guadagnato tanto terreno. Il
suo principale successo è stato quello di conquistare la cultura e la
forma mentis egiziane, un successo che le scuole dell’estremismo islamico
considerano importante al pari del loro successo a diffondere il loro
messaggio al mondo intero.
Ogni religione ha la sua dose di zeloti che predicano idee contrarie al
corso del progresso. La storia dell’ebraismo e del cristianesimo è piena
di esempi del genere. Ancora oggi esistono proseliti di entrambe le fedi
che professano idee estremiste. Tuttavia i loro seguaci sono di numero
decisamente inferiore e non rappresentano un serio problema per l’umanità.
Nelle società islamiche invece coloro che predicano una versione
estremista dell’islam riescono ad attrarre molti seguaci, mentre la loro
controparte moderata raggiunge solo un numero limitato di credenti.
Ho sempre attribuito il successo degli estremisti nelle società islamiche
a fattori politici, economici e sociali. Tuttavia di recente sono giunto
alla conclusione che questa spiegazione è del tutto inadeguata. Forse
l’esempio migliore di quel che intendo dire è il Kuwait contemporaneo, una
società la cui estrema ricchezza non ha impedito l’ascesa di una corrente
islamista rigida e conservatrice, isolata dal corso dell’umanità e della
civiltà. Quindi il fenomeno che vede le masse attratte dal messaggio
estremista è più complesso e non può essere spiegato solo in termini di
povertà, rabbia e frustrazione. La vera spiegazione è l’assenza di una
classe media moderna e proiettata verso il futuro con una formazione
all’avanguardia che possa quindi difendere i valori del progresso e della
modernità. L’esistenza di una siffatta classe è il nucleo essenziale che
può agire contro la diffusione delle idee estremiste che non mancano dei
mezzi per diffondersi in tutte le città e i continenti, non solo nelle
nostre società, ma in Europa, America e nel mondo intero.
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The Erosion of the Middle Class … and its Consequence
by Tarek Heggy


I used to believe, wrongly as it turned out, that my reading
of the reasons behind the spread of Islamic fundamentalist
ideas had settled into a permanent or semi-permanent form. As
I saw it, the situation could be summed up as follows:
- The interpretations of Islam for one thousand and two hundred
years after its inception were characterized by the existence of what was,
by the standards of the Middle Ages, a moderate, indeed, often an
extremely moderate, Sunni trend. Side by side with this moderate trend
there existed various schools, trends and interpretations ranging from
relative moderation to extreme radicalism, whether within the main Sunni
schools [represented by ibn-Taymiyah and ibn-Qaiym Al-Juzeya within the
Hanbali trend], or radical sects like the Khawarij, the Qarmations and
other secret sects. For the most part, though, it was the moderate
interpretations of Islam that steered the course of Muslim societies.

- Although the moderate trend in interpreting Islam prevailed for
twelve centuries, in the eleventh and twelfth centuries of the Christian
calendar this trend, with its emphasis on rationality, received a
devastating blow when the ruling political class, along with hordes of men
of religion and even educated classes turned towards the school of naql,
which called for strict adherence to orthodoxy and tradition. So potent
was the influence of this school that its leading exponent, Abu Hamid
Al-Ghazzali, was dubbed Hujat al Islam [the authoritative source of
Islam]. At the same time, the works of the great philosopher Ibn Rushd,
who championed the primacy of reason, were burnt. While Al-Ghazzali
believed that intuition, not reason, was capable of grasping the Truth as
ordained by God, Ibn Rushd, a student, interpreter and expositor of
Aristotle, believed just the opposite, upholding the primacy of reason as
Aristotle had done centuries earlier. The blow suffered by moderate Islam
during this period set the stage for what was later to become the
dangerous spread of the ideas derived from the teachings of Ahmed Ibn
Hanabal, ibn-Taymiyah and ibn-Qaiym Al-Juzeya.

- In the middle of the eighteenth century of the Christian calendar,
a hitherto marginal trend was propelled to the fore with the creation of a
state whose system of government and judicature were based on an extremely
rigid interpretation of Islam. This was the system that grew out of the
alliance forged in 1744 between the ruler of Dir’iyah, Mohamed ibn-Saud,
and its judge, Mohamed ibn-Abdul Wahhab, who gave his name to Wahhabism.

- In the last two centuries moderate Islam, which had hitherto
presided over the shaping of the Muslim mindset, was edged out of its
central role by the radical school of thought through two gateways: the
first was the establishment of a political system that derived its
legitimacy from a rigid interpretation of Islam; the second was the
unprecedented wealth created by a massive influx of petrodollars into the
coffers of religious hardliners who allow no scope for reason or
independent thinking when it comes to the interpretation of holy texts.
Concomitant with this development, societies traditionally espousing a
moderate brand of Islam were in full retreat at all levels – political,
economic, cultural and educational.

- This gives a panoramic view of the changes that have taken place
in the way Muslims understood their religion for over fourteen centuries
and how the last two centuries have seen the rise of rigid, doctrinaire
interpretations as a result of a combination of strategic, political,
economic, ethical, cultural, educational and social factors coupled with
the overwhelming impact of sudden wealth derived in a manner and of a
magnitude unprecedented in human history.

When we place what happened in Egypt after July 23, 1952, in the context
of this general framework, the picture becomes even more dramatic. I
believe the essence of the political dream behind the July 23 project was
the expansion of the Egyptian middle class. That is a noble aspiration in
every sense, but as many will agree, the same cannot be said in respect of
the practical measures taken to turn the dream into reality. There is no
doubt that the regime that came to power on that date inherited an
Egyptian middle class [inclusive of its three components: lower middle,
middle middle and upper middle] that was vibrant and richly textured. But
it formed a relatively thin crust below which the vast majority lived in
circumstances far removed from the march of history. The big dream was to
expand the Egyptian middle class both vertically and horizontally, to
increase its size, numbers and layers. Was the dream realized? The answer
is both yes and no. from the quantitative point of view, there has been a
huge expansion in the size of the middle class with its different layers.
However, this has been achieved at the expense of quality, with the
deterioration, not to say collapse, that has occurred at all levels,
perhaps best exemplified by the difference between the standard of Cairo
University today and its status as a world-class academic institution
sixty years age.
Against the backdrop of these sea changes – the extremists taking over the
helm of Islamic affairs from the moderates and the sharp decline in the
standards of learning, education and culture of the Egyptian middle class
[among the highest in the world between 1900 and 1950] – we find ourselves
in a new reality, bereft of a large middle class capable of defending the
moderate brand of Islam that held sway in Egypt for close on one thousand
and three hundred years.
Among the negative effects of the decline in the standard of the middle
class is that it has lost its capacity to serve as an example to be
followed, whether in the political, social or cultural domains. The upper
middle class in pre-1952 Egypt, as in other societies, performed two
functions: on the one hand, it admired the classes above it, including the
large foreign contingent living in Egypt at the time, and sought to
emulate them; on the other, it was itself a model that the lower classes
admired and sought to emulate.
It can be said that art in all its forms, particularly cinema, as well as
songs, were all a mirror reflecting these two functions. As someone
interested in the philological and sociological analyses of language, I
find that the colloquial Arabic used in Egypt today attests to the decline
in standards. Sixty years ago, language reflected each class’s aspiration
to rise to a class higher than itself. Today this process has been turned
on its head, with the language used at the base of society moving upwards
towards its summit.
I believe that if the post-1952 regime had realized its dream of expanding
the Egyptian middle class while maintaining the same high quality of
knowledge, education and culture it enjoyed previously, the school of
extremism in interpreting Islam would not have made as much headway as it
succeeded in doing. Its main achievement is the hold it has gained over
Egyptian culture and mindset, an achievement the extremist schools
consider as important as their success in spreading their message
throughout the world.
Every religion has its share of zealots who preach ideas contrary to the
march of human progress. The history of Judaism and Christianity is rife
with such examples. Even today there are proselytes in both faiths who
hold extremist views. But their followers are few in number and do not
constitute a serious problem for humanity. In Islamic societies, on the
other hand, those who preach an extremist, doctrinaire version of Islam
manage to attract a huge following, while their moderate counterparts
succeed in reaching only a limited number of believers.
I always used to attribute the success of the extremists in Islamic
societies to political, economic and social factors. However, I have
recently come to the conclusion that this explanation is inadequate.
Perhaps the point I am trying to make is best illustrated by the situation
in Kuwait today, a society whose extreme affluence has not prevented the
rise of a particularly rigid and regressive Islamist trend, isolated from
the march of civilization and humanity. As I now realize, the phenomenon
represented in the huge numbers that find the message of the extremists so
appealing is more complex than to be explained solely in terms of poverty,
anger and frustration. The real explanation is the absence of a modern,
forward-looking middle class with an up-to-date educational formation that
can defend the values of progress and modernity. The existence of such a
class serves as the main bulwark against the spread of extremist ideas
that do not lack the means to expand in all cities and continents, not
only in our own societies but in Europe, America and throughout the world.









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