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الصفحة الرئيسية - الادب والفن - سمير الرسام - قمر ليس للموت . . باللغة الفرنسية للشاعر العراقي حسن رحيم الخرساني















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قمر ليس للموت . . باللغة الفرنسية للشاعر العراقي حسن رحيم الخرساني


سمير الرسام

الحوار المتمدن-العدد: 2916 - 2010 / 2 / 13 - 01:32
المحور: الادب والفن
    


مجموعة شعرية باللغة الفرنسية

للشاعر حسن رحيم الخرساني

ـــ ـــ ـــ ـــ ـــ ـــ ـــ

صدر عن دار نعمان الثقافية ـ لبنان ـ بيروت للشاعر حسن رحيم الخرساني2010 مجموعة ( قمر ليس للموت ) باللغة الفرنسية، وقد ترجمتْ القصائد َ الشاعرة ُ والمترجمة آسية السخيري ..

علما ً أن المجموعة صدرت ْ عن دار ألواح ـ أسبانيا ـ 2002 ، باللغة العربية ـ طبعة أولى ـ ، كما صدرت ْ في البحرين للعام 2008 ـ طبعة ثانية ـ


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http://up.g4z4.com/uploads/beaa862555.jpg

وهذا النص الكامل للترجمة باللغة الفرنسية . .


Hassan Rahim Al Kharassani



(Irak)



Une lune insoumise au trépas


Une lune à ne jamais mourir

(Recueil de poèmes)




(Traduit de l arabe par Essia Skhiri)




Quand tu te sens mordu par la faim, ris à la manière de Zorba et souviens toi qu il m avait accordé son esprit alors que je lui avais octroyé ma poche.





* * * * * * * *





Pour des dépouilles ne connaissant pas le sommeil,
Pour d autres qui récoltent leur mort,
Pour ces champs lointains,
Je me réfugie dans la pluie…




À un tronc d un palmier


* * * * * * * *

L obscurité qui avait embrouillé la contemplation de la lumière,
Avait traqué l aube de nos âmes et les seins des palmiers…
Nous annonçons la bonne nouvelle
Et promettons la pluie aux ténèbres

- Ô Marie-
Secoue vers toi le tronc de deux Euphrates
Pour en faire pleuvoir les rêves des expatriés
Et les coups sanglants qui ne finissent jamais…
Il se peut qu ils te racontent l alphabet de la peur
Et l affliction du sud…

- Ô Marie-
Cultive nos yeux… Récolte la paix
Et dis aussi…!!!
Il y a des rêves qui se chamaillent avec leurs fins
Et des noms qui se moquent de la séparation…
Il y a des étoiles omises
Qui ne cessent de contempler les fleurs de l oubli
Et sur le dos de la lune, elles scrutent,
Lors d un insaisissable moment,
Le désir étreignant l air et l argile…

- Ô Marie-
Crée la couleur du ciel
Pour que s arrondisse le matin... lors du plein matin
L acide de l internet souille nos âmes
Et les réseaux de la guerre…
Cette guerre, le vin vieilli des années,
S est recroquevillée comme l assoupissement
Et ensuite, fermement,
Elle s est dressée sur la patrie

- Ô Marie-
Secoue les cils de larmes,
Dors dans mes doigts
Et parle ainsi…
Secoue aussi le plaisir de l effrayant sommeil
Tenant les squelettes et la semence du pays
Secoue le laurier… et ce qui a persisté de l amour
Ou bien ce qui est resté de l inclination des maisons

- Ô Marie-
Cette guerre est humidité
Et elle étouffe même le désastre
Et son nom est de poussière…
Sans maquillage, elle nous peint les lèvres du trépas
Pour glorifier – le cinabre* et l humeur des chaises-


Note:

* le cinabre: Sulfure de mercure appelé aussi mercure rouge. Il sert notamment à la fabrication du vermillon.




Comme y croient les gémissements


* * * * * * * *

Sur le bord de leurs formes, ses multiplient les terminaisons…
Ces exilés
Qui avaient dérobé les sanglots des palmiers
Comme s ils sont les caractéristiques d un jour pluvieux
S entrainant à s arrêter par-dessous le rêve qui menace les rues…
Ils sont les cellules de lumière
Et le matrice de deux Euphrates…
Leurs pieds n étaient point d ébène
Comme l estiment les gémissements
Et les distances s étendent
A chaque fois qu on provoque la patrie
La guerre a dit:
Mon cœur est sur la carpette de la mort
Et mes fruits sont une obscurité affamée
Se procréant aux seuils des portails de l amour
Et de la résurrection de fleurs d embrassades


J ai la salive/ mousse des pins
Avec laquelle je débrouille les fenêtres
De mon envie des seins…
La guerre a dit aux jardins de leurs yeux:
Qu ils pleuvent: couleur du soleil
Et pudeur des nuages…
Qu ils pleuvent: frayeur des vents de la montagne,
Pour que s annihile l odeur des adieux
Et de l adoration irakienne…
Sur le bord de leurs formes
Le ciel parle, et glorifie l agilité des palmes…
Expatriés
Pareils aux chagrins des océans
Leurs cœurs sont à dos de chevaux de l exil
Et leurs âmes sous une ombre égarée…
Ils se réunissent pour exercer l attente…
Sans aucune île, ils sont…
Et sur un golfe flétrissant,
Leurs souffles décident de leur sommeil…
La guerre a dit:
Ils sont l écorce terrestre
Et ils ont des domaines qui
Lors d innombrables années
Ils se rendent à destination de l eau
Comme s ils sont les détails d un jour pluvieux


Habits


* * * * * * * *

On n a pas besoin de souvenirs… Nous connaissons que tous les passages mènent au (domaine de la moisson la plus éminente)
Yannis Rítsos


Voyage
Et soirée tourmentée
De sa chevelure émigrante…
C est cela, ma valise…
Habillée de l exil

* * * * * * * *


Debout, il se tient
Sur des têtes trottant
Avec des tenues de l ascension

* * * * * * * *


Comme l intérieur, sont
Ses doigts… tes yeux… la pluie
Et les habits de l exode

* * * * * * * *


Sur l échelle,
Je n ai aucun habit
Qui peut scruter

* * * * * * * *


Comme la couleur de l alphabet,
Elle rayonne
Avec les habits des yeux…

* * * * * * * *


Dans l obscurité de la défaite,
Un habit d un air profond
Fait taire la présence à ma place.

* * * * * * * *


Avec un habit lointain
Comme j étais
Avant le soir
Un soir parcourant l univers

* * * * * * * *


Avec un habit,
La nuit me projette
Vers l ombre de la lumière du néant




Je m éveille contre moi-même et je prie


* * * * * * * *

Je gifle mon insouciance…
Une jonquille s exprime
Réprouvant la fenêtre des nuages…
De nouveau,
Mes pensées germent
Et un fil aux lèvres souriantes me scrute
Il submerge les rebords de la nuit…
J aide le sable du monde à s évader
Et la montre se plonge dans le délire…

Je gifle le toit des mots
Et les souffrances qui s étaient multipliées déversent…
Elles avaient crû
Et certaines, d entre elles, m avaient rongé
Afin de cracher ce fil!!!

Je gifle ma frayeur
Et une lune confuse de Babylone s infiltre dans mes pores
Elle s installe tout en ayant les traits de ma patrie

Je gifle ma figure
Et des dépouilles se dissimulant sous mes habits me dévisagent…!!!

Je gifle des questions résonnant dans la lumière:
Ce cœur… pareil à un exil!!!

Je gifle les secrets de la luminosité
Et le soleil vainc mon épuisement…

Je me dresse contre moi-même et je prie



Des lettres que la guerre ne peut jamais dévorer


* * * * * * * *

Submergé de pluie
Je parfume les étoiles avec l odeur de ma bien-aimée
Et les ombres de deux fourmis en train de s étreindre
Sous la féminité de la nuit…
Je parfume le vieux miroir
Avec ces espaces…
Je parfume ce qui est flétri parmi les dattiers
Avec le printemps de mes villes…
Je suis -Tigre- le dieu
Pour la chemise duquel, les mouettes s inclinent…
Et en face de la lumière du corps,
La lune déclare sa défaite
Ainsi que le bleu du ciel…
Je suis - Tigre – le dieu-
Le ciel pénètre ma stature en trois étapes
Et dans deux larmes, elle rétrécit…
Elle s allume avec tous les éléments
Dans une langue au foulard soyeux
Pour qu aux oiseaux,
Les yeux restent tels que des fenêtres grandes ouvertes
Je suis le Dieu –Tigre-
Et je suis la perplexité des rêveurs auprès des jardins des cœurs
J ai les divagations du feu et la moiteur de l humeur
J ai les désirs des gémissements… Et j ai
Sur la croix un spectre absent
Je suis le dieu –Tigre-
Le descendant de la pluie
Le fils de l absence des distances, je suis
Et je suis les fils des yeux.
Et tu es un poisson qui ne dort jamais
Cette histoire errante
Sans aucun emploi...
- Tigre – C est moi le dieu
- Dieu- C est moi l Euphrate
Les lampadaires sont la soif blanche
Et pareils aux émigrants,
Les rues ne prendront jamais fin
Et je suis submergé de pluie ... Et je suis plein de pluie.




Je suis les points d une tête persistante


* * * * * * * *

Là où l on se dirige,
Il y a un soupçonné de ses visions.
Dans toute vision,
Il y a un accusé de lieux.


* * * * * * * *

Ce défaillant de la guerre
Est suspect de faire fuir les idées des morts
A d autres morts
Lors d une guerre.


* * * * * * * *

Ma tête prodiguée
Etait
Les débris d une guerre qui se clone.


* * * * * * * *

J ai besoin d un automne
Lors duquel, des souvenirs chutent
De ma tête bourrée.
J ai besoin d une pluie
Qui déclare mon désir.
J ai besoin des fragments de tes cris
(Rien que tes cris)
Pour m assoupir.


* * * * * * * *
Des sanglots distribuant les soldats des débris
Comme débris pour ces sanglots.


* * * * * * * *

Dans une fumée non-voyante,
Il y a une tête…
Comme d habitude,
Je la contemple
Et comme d habitude
Elle est plongée dans une fumée aveugle.


* * * * * * * *

L aube n a aucune force pour marcher
Ses pieds sont sur mes lèvres. .


* * * * * * * *

J ai supposé
Que ma tête fuyante d entre mes doigts
Etait un minaret
Et j ai appelé à la prière au nom de la faim
Et pas d écho
Sauf celui de ma tête fuyante
Se moquant de ma voix.


* * * * * * * *

Dans mon cœur, se dégringole mon âme
Et tout ce qui m appartient se dénude,
Je m éclipse,
La bouche encombrée des restes de frayeur
Et sur les bouts de mes doigts,
Vos visages m accusent de pluie.


* * * * * * * *

Je pense à une eau blanche
Dans laquelle je purifierai ma patrie.


* * * * * * * *

Les têtes qu une vieille lune avait trahies
Sont enceintes des distances et des temps…
Elles avaient abandonné leurs yeux,
Dans les seins des mamans,
Sirotant l obscurité d un silence
Qui s élève des haillons de la guerre.


* * * * * * * *

Dans tous les coins de mes poumons,
Il y a un recueil pour un martyr
Et une carte pour mon extinction.


* * * * * * * *

Loin de moi,
Je navigue dans tes fonds…
Je suis ta blancheur rebelle
Ô ma langue!




Loin des fouets


* * * * * * * *

1 - Dans mes doigts
Les irakiens avaient scandé:
Edifie pour nous une voix
Loin des agents de police...
Edifie nous un corps esseulé
Loin des fouets
Edifie pour nous un cimetière
Rêvant paisiblement
Sculpte pour nous des yeux qui ne frissonnent pas
Et Un Tigre dans son sommeil adorateur…
Crée pour nous " El-Jawahiri*" s assoupissant
Près d "Ali Ibn-Abi-Talib*" paix et prière pour son âme
Et "Al-Bayati*"
Crée pour nous une seconde fois un Hammourabi
Et un Irak d avant cette absence
Dans mes doigts,
S est fragmenté l air
Et dans mes poumons, je les avais tous enterrés..!!!

2 - derrière eux
Les souvenirs déchiquetaient leurs têtes
Alors qu ils avançaient,
Les petits-fils d El-Farahidi…
Ils avaient laissé se suicider Sîbawayh
Et avaient partagé l exil avec leurs pieds…
Leurs doigts avaient souri dans le noir
Alors qu ils avançaient...
La lumière (sous la protection de la peur) avait dit:
Bénie est ton acquiescement à -l asile-
Et parce qu ils étaient tous
Dans le dôme de l exil
Tu leur avais acheté le crâne d El-Tammar*
Pour que rient leurs doigts
Qu ils avançaient


Note:

*Mohamed Mahdi Al-Jawahiri: (Nadjaf/ Irak 1899 – Damas/ Syrie 1997): poète et journaliste irakien dont la poésie néoclassique révèle la misère de son peuple et chante l humanité.

*Ali Ibn-Abi-Talib: Il se nomme Abou El-Hassan Ali Ibn Abi Talib: C est le cousin paternel du Messager d Allah Mohamed (bénédiction et salut sur lui) et le mari de sa fille Fatima. Le personnage d Ali jouit d une grande notoriété dans le monde musulman, mais il est surtout vénéré et adoré par les chiites de tout le monde en tant que premier Imam.

*Al-Bayati: Abdul-Wahab Al-Bayati (1926-1999) Poète irakien qui a mené le poème arabe au-delà des contraintes de formes classiques de la poésie arabe qui avait enduré plus de 15 siècles.

*Maytham El-Tammar: est né à Nihrawan près de Kufa. Il est d origine perse. L imam Ali l avait acheté à une femme de Bani Assad puis l affranchi. Il vendait des dattes à Kufa.
Maytham qui était l un des compagnons du prophète menait une vie simple mais il avait une grande adoration pour la foi musulmane et l imam Ali qui lui avait appris que l islam était le seul chemin de la liberté.
Il fut atrocement tué sous l ordre d Ubaïd Allah Ibn Ziad.





En dépit des détails, le froid gémit


* * * * * * * *

Dédié à l héroïne de la nouvelle (Une histoire de décadence) du romancier
Feu Hassen Matallek

Au-dessous d elle, le froid gémit
Et les hurlements s élèvent
Elle est- -bien sur-
En train de cuire les yeux avec de la pluie…
Dans le puits,
Les vœux se cognent
Devant sa robe…
Et malgré les détails,
Elle se distrait telle qu un mur moite
Pour que le corps de la lumière
Reste suspendu dans l air…
Suspendu
Telle qu une odeur insomniaque…!!!




Devant un sens ouvert


* * * * * * * *

Il vole mes rues verdoyantes
Et pendant la nuit,
Ses soldats offensent mes funérailles avec leurs artilleries.

- Ô la dame blanche-
Je suis le surchargé de mes fenêtres
Et de la détention de la pluie


* * * * * * * *

Hier
La literie était accablée
Et j étais sans corps
Et mes doigts n étaient qu écho.
Ô dame blanche
Il est orphelin, le chagrin des étoiles…
Ce ciel est orphelin
Et tes yeux me conduisent à la mer… Et je…
Pendant la nuit,
Je déchois vers l intérieur
L intérieur est une patrie dont les princesses sont veuves
Son mur est une pieuvre fabriquée en USA
- Ô la dame blanche-
C est souvent que je rêve de ma fusion
Je renouvelle le rêve sur un quai
Sans cartouches
Et quand je descends au niveau de la tête
Je découvre un massacre estampillé
De sifflement du mur.




Disparition


* * * * * * * *

Dans la jouissance de l embrasement
Les temps se combattent
A cause d un endroit absent
Se situant
Entre la bouche d un dieu
Et des lèvres qui s illuminent.




Mon âme


* * * * * * * *


Au-dessus des vêtements de la mort,
Pendant un troisième temps,
Elle s habille de la tête du soleil
Et les membres de l inconnu…
Celle-là c est
-Mon âme-













Un corps pour le langage de la nuit


* * * * * * * *

Tes rêves me tourmentent Ô mer
Et, je suis à la fenêtre du vent
Errant dans le corps de l aliénation
Comme toute route déserte...
De faim, j avale mes poèmes
Et la nuit, je me balade avec les mots
Jusqu à ce que je m assoupisse…
Par ici, Ô mer
Les larmes n ont pas de main blanche
Les yeux s amassent… et les gémissements,
Pourrissent à cause de l agilité de ce silence gracieux
Et l exil n a point de patrie…
Je sais que tu es un champ d années fuyantes
Et que tous les repères sont toi…
Je monte vers la nuit
Tes saisons sont ma parole
… Et alors ne te retourne pas.

Ne te retourne pas
Ô mer
Et lave les cils du ciel…
Ne te retourne pas
Fais le uniquement pour moi…
Il se peut que, pour toujours,
Je t offre ce matin mon absence

Il se peut que, pour toujours,
Je t offre mon absence
Car après un moment,
Je vais me trouver dans l âme
Essuyant la langueur de mon corps…
Et j n hésiterai jamais à m envoler



Également


* * * * * * * *

Sur une branche programmée
Et exactement sur une petite feuille blanche,
Se repose
Un livre ouvert,
Aspirant le temps…
C est ce qui m amène à la fin ..!.




Pour le premier chemin… un commencement


* * * * * * * *

Quelque chose, et qui s embrouille…
Ces vipères par ici
Dans l eau… Dans mes poumons
Dans tout esprit… elles ont
De leur couleur… une illusion…
Et elles se dirigent vers moi… escortées de leurs rêves
Et elles ne s étaient jamais désaltérées
Que de restes d un écho…!
Vous voilà…
Et les merveilles se plient dans les rues!
Je suis une chose… Je suis dans l amour
Et je suis depuis longtemps
Envahi d anxiété à cause de toi
Et je l aime et il n a
De réplique
Que: Ils sont partis!
Il appelle (Il est la peur):
Tu ne peux jamais rester… Pour qui tu le fais?
Est-ce pour le feu…
Que la cendre même avait abandonné…
Et le silence s est éteint ainsi que la colère
Cependant, je reste ici
(Et le C) dans mon crayon est
Un spectre qui inscrit les noms de ses morts puis s éclipse…!
Et alors dors
Et laisse retentir les cloches
Dans une patrie qui excelle à s éloigner quand elle s approche…!
Dors (c est ça la peur)
Si tu n es pas l initiatrice
De celui dont la griffe est aiguisée
Et qui avait déraciné tout ce qu ils avaient dénié…!
Ceux-ci sont une voile… et une nuit
Mais où est-elle Ô mon rebec…?
Des chevaux me m envahissant lors d un moment
Et je suis…
Dors
Sans que…
Je suis…
Une chose secouée




Lui


* * * * * * * *

Je disparais dans les décombres de la rue
Je me baigne dans la solitude du monde
Je bois un verre de tous les sens de la tête
Jusqu au déclin de toutes les saisons
Jusqu au jaillissement des battements du cœur
Et ils t interrogent
Réponds à eux:
(Et vous n avez rien d autre que lui…)
C est lui le début de l invisible
Dans les décombres de la rue.






Un cœur


* * * * * * * *

C est ainsi que tes lettres parcourent les distances
Et, par ici, la pluie de la faim trottine
Et les cils de l air commencent à chuter…
Alors que tu es là-bas
Un ombre pour ces yeux.





Une médaille… et de haut niveau


* * * * * * * *

Il a finalement expulsé sa tête de son corps
Pour dormir comme tout gamin assourdi…
Hier, il lui a acheté un mur
Sur lequel ses idées pourraient s appuyer…
"Ou il se peut que cela puisse nous aider à exténuer notre délire."
Ont dit ses pieds
Tout en se partageant le jeu…
Or il a totalement protesté… Nous sommes avec le soleil
Et la lumière est la meneuse de l égarement
Et nous glorifions toujours la literie de notre langue
Et alors, comment ce vieux mur pourrait-il nous aider???!!!
Deux doigts ont sursauté
Et ils ont levé leurs têtes devant l assemblée…
Tous ont voté, y compris le corps,
Sur le retour de la tête de nouveau
Pour lui décerner une
Médaille de délire
Et de meilleure catégorie!!!




Des statures de cire


* * * * * * * *

Consentant aux avions et à l intensité de la nuit,
Mon visage ne peut pas lever la tente de l aube
A cause de sa reconnaissance du sable que les godillots ont rassasié…
Solitaires, nous partageons avec nos têtes leur dislocation
Et les cauchemars des trottoirs inanimés
Alors qu ils trébuchent sur les dépouilles souriantes…
Et dans l agilité de la frayeur,
Nous avons laissé Tigre léchant l infertile obscurité
Tout cela à cause d un bout d une oreille traîtresse…
Solitaires dans notre exode,
Nous portant le coucher jusqu à ce que
Les étoiles soient prises dans leur sommeil…
Nous n avons qu un seul doigt édenté
Et une bouche étrangère que Karbala avait étouffée…
Le soir est un agent considérant les yeux des étrangers
Et cherchant dans un vide orphelin
Les fugitifs de l armée
Dont les funérailles assurent le cire de nos statures
Et du pays…




Escalade


* * * * * * * *

Ils escaladent leurs yeux
Pendant que je suis dans la matrice de la mort
Jouant de la musique pour l absence…
Et de la poussière… vers la poussière
Je m en vais
Alors qu ils continuent à grimper






Éloignement


* * * * * * * *

Ô Dieu des morts
Ô veilleur de nuit -Ô pluie-
Nos têtes sont du pain pour l illusion
Et nous sommes dispersés pareils aux seins de la lumière.
Prologue: (Dans un coin de ce corps, l univers
Est une femme, un creux et un saignement
Et il est l hiver de la parole
Et je suis la pluie
Et la terre est mon sang
La terre est ………
Et ma bouche est abattue)




Un rivage apparenté


* * * * * * * *

Dans le soir de la brume, j ai ramassé les oiseaux tirés de la rue des passagers
Comme moi, dans la fin de la nuit, les violettes rêvaient
Elles aspirent les souvenirs qui ne reviendront pas...
Et dans l horloge de l effroi, des tops de silence gémissent
Et les psalmodies de requiem de cet expatrié se sont effondrées
Non! Mes amis m ont jeté- débris détériorés-
Ils m ont jeté… Et la voile parfumée de rivage de l amour est partie Ô Sîndbad
Le venant des yeux des arbrisseaux s éloigne
Et de mes fonds, ce coucher traîne ta signification
- Mon Dieu, tout seul, j avais supporté le silence de l étranger-
J avais siroté l hiver voyageur
Les clochers sonnent… Je me réveille… Je me dirige vers eux
Eux… les accablés… eux les souvenirs


Lors du soir de brouillard, tout seul, j ai rencontré les oiseaux… j ai crié
Et mes larmes ont coulé tout en réitérant:
Cet écho amer qui saigne… cet…
J ai sangloté et le soir est revenu ramasser les spectres des mouettes… quoi… pourquoi???
Et lors du moment de la peur…
La mienne… Ma peur à moi!...



Fleur d air


* * * * * * * *
Dédié à Adnane El-Sayegh

Tout seul, il entre dans le roseau de l exil
La nuit, les lettres le foulent…
Et le matin errant…
C est ainsi que
Tout seul, il avait coloré les mots
Il avait enluminé la nuit avec une rose
Puis il s est éclipsé…
Il est encore en train de nager
Avec des souffles scintillants…
C est lui l unique joaillier…
Tout seul, il a modelé une étoile d air
Dont les joues suintent la vie!!!



Abère


* * * * * * * *

Je te sculpte, des quais et des pieds pour l obscurité
Je couds ton sanglot… Non pour quiconque…
Et telle que le vide, l isolement te dévore…
Je te sculpte sans mains…
Ton visage disparaît avec la soif…
C est ainsi que sont les fins…
Et malgré mes rues, ton teint est devenu semblable à l étourdissement
…Ô toi l étourdissement…
Entre comme le fais la nuit,
Pour répandre ta cendre gluante
Et ton voyage mystificateur
Devant la rose blanche…
Et le matin tes os trahissent les clefs
Qui ouvrent une fenêtre pour le soir
Et un chemin pour des seins vides et asséchés…
Tu es les clés qui, eux-mêmes,
M avaient leurré et promis les palmiers…
Et tu es les oiseaux de la féminité de la terre, elle-même…
Tu m as leurré en me promettant la pluie
Je te sculpte sans corps
Et la guerre te plongera dans son feu….
Tu es la guerre et tu es le feu…
Je te graverai pour la mort
Comme tout automne chamailleur…!
Ô toi la –chamaillautomnale-*
Tes saisons sont une bénédiction pour les buffles
Et je suis sans sabot…


* * * * * * * *

Notes :

*Abère: Une femme sauvage qui dans la mythologie malaise (de la Malaisie), séduit souvent les hommes et les attire pour les décapiter.

*chamaillautomnale: la chamailleuse automnale.



Lampadaires


* * * * * * * *

L instant est un corbeau dont les yeux croissent les faveurs de notre rue
Les gens sont des océans que la peur errante dans une sensation absolue avait enclavés
La salle est une idole qui s adapte à tout tableau
Notre manteau est un chagrin gitan…
Et demain…
Si tu connais mon voyage dans une encre qui m emmène vers la lumière de la nuit,
Tu t arrêteras pour disparaitre avec un visage atlantique
Cette tête…
La mouette est une pierre dans les feuilles d un arbuste d Ève
Bâillant dans un cœur qui repousse l odeur du silence
Il attend les murmures rassasiés
Il y a une étoile qui commence à fleurir…
Et celui qui est là-bas, est moi.







Exclusivement à Mona


* * * * * * * *

Et pour le soir, l automne des lis Ô carnaval du printemps…
Vivant, je me suis disséminé… solitaire… comme les murmures des grottes
Et mon âme est bruissement migrant…
Un souvenir pourchassant l écho
Où l isolement…
Nous étions tous seuls en compagnie d un fantôme noyé dans les rêves des nuits
Là-bas, la disparition du chemin émeut les rivages
Et l absence des mouettes est toi
"Et alors que va laisser le rayon de lumière s il s en va vers son déclin?"
Me dis-je.
Et ces arbustes Ô carnaval du printemps?
Une chanson rassemblant la couleur de l hiver et la magie des oiseaux
Néanmoins, mon visage est raidi
Pareil à un cœur d un ami qui s est dénudé… un cœur de pierre!!!...
Scène


* * * * * * * *

Au bord de la mer,
Elle essuie son halètement avec les rayons du soleil
Et s assoupissant, sans corps,
Il la contemple…







Jardins


* * * * * * * *

Dans une vallée sous tes paupières
Tout se dénude
L air, moi et une femme qui ne dormira jamais…






Vers le bas


* * * * * * * *

La certitude a dévoré la stupidité…
Et du rêve, tout avait chuté
Dans ses cigarettes vacantes de – l arc en ciel-
Et il les a fumées -ou disons- qu il les a digérées
En supposant
Que c est du tabac froid!
C est comme ça qu il attire les têtes…
Les têtes se pendillant vers le bas…
Et avec la bulle de la rigide voix flétrie
Ils ont hurlé…
Ce sont des poètes!!!











Tes oiseaux... apprennent aux valises à danser


* * * * * * * *

Je me lève répondant à ta voix
Les étoiles déversent et s inclinent pour mon cœur…
Avant un petit moment,
Les collines de la lumière étaient en train de pourchasser ta chemise
Pour apprendre à être vaniteuses…
Moi, je sais comment tes oiseaux entraînent les valises
A danser…
Et la nuit à s expatrier
Et jusqu à ce que je réussisse à disperser mes souffles
Dans tous les sens,
Répands ta fragrance
Pour que le jour dorme sous l oreiller de la nuit…
Cette nuit,
Solitaire, je scrute ton absence
Sur une montagne s étant écroulée dans ma tête
Et tu es pareille à une ombre
Poursuivant les pas du soir…
Au seuil de la porte, la lumière attendait
Ta lumière y était…
Seule ta lumière avait sculpté ses étoiles sur ma chemise.




Question


* * * * * * * *

Qu est-ce qui te rend plus embrasée que la pluie?...
Ce sont peut être tes doigts qui s allument tour à tour
Ou alors ce sont tes chaussures rêveuses…
Qu est ce qui a distribué ton corps sous la féminité du soleil?
Il se peut que ce soit la virilité de l âme…
Qu est qui t a fait exploser dans mon croisement?
Il se peut que ce soit mon déclin vers le fond
Ou alors mon ascension vers le bas





Le troisième œil


* * * * * * * *

Une pluie escaladant
Une pluie qui me fait rayonner
Et qui dégringole vers le bas de l esprit
Je me souviens que j y suis l absent
L absent dans tous les coins de la pluie




La femme de Guilgamesh


* * * * * * * *

Pour les routes après une soirée fermée,
Une voix de la grandeur du sommeil…
Pour moi, un sel supplémentaire dispersé de la fumée de la guerre.
La femme de mon chemin est une langue des tranchées
Je me dissimule dans un présent aveugle et un passé infirme
Je marche sur des lèvres stériles d une nuit enceinte
La controverse du sable, les morts et ma mère me meuvent…





Il se peut que je sois né tel qu une pluie ou bien des habits du son
Ma mémoire est un alphabet pareil à une carte des vents et des chansons de sang…
La tête est une porte d ici
Et tout le monde entre pour partir…
Il s exile pour sortir de ma main
Et appartenir à la mer



De la fumée pour des palmiers organisés


* * * * * * * *

Dédié à Mohsen El Ramli

Sur ton chemin pour la guerre,
Tu étais le temps qui se hâtait vers toi
Et tu étais le ciel d où la fumée, du très haut, te contemple…
Tout seul, tu étais parti… Et les arrivants
S étaient réunis dans tes mains…
Sur ton chemin pour la guerre,
Tu étais l existence… et le néant
Et tu es la vie
Et tu es…
Et tout avait chuté de ton jour et de ta nuit…
Sur ton chemin pour la guerre,
Le silence des montagnes faisait rayonner la sérénité
- Un énigme ambiguë-
Et une souris dansant coquettement,
Contemplant incessamment ton visage
Et grondant…
Ne te dis pas qui tu peux être par ici
Ici, on ne connaît que le sang!!!
Sur ton chemin pour la guerre,
Tu étais la gracieuse blancheur…
La gracieuse obscurité…
- et l air ramasse ses feuilles-
Et tu es l air
Et tu enregistres la mort des palmiers
Et la musique de ceux qui avaient disparu
Ils n ont fait aucun adieu à ton ombre assouvi de la guerre
- cet ombre, si long-
Sur ton chemin de la guerre
Sur le chemin des ténèbres… tu avais hurlé:
Rien que des affamés, des trépassés!!! Eh bien où allais-je coucher???
Et les palmiers étaient venus te saluer…
Tu étais le tenace
Et tu étais l égaré
Et tu es celui qui est à vendre
Et tu es celui qui est mort quand il a survécu
Et celui qui est encore perdu
Sur ton chemin vers…
L Irak t es parvenu
En te prenant pour le froid
La guerre
Et la…
Et pour s assoupir dans tes pupilles
Et le ciel n est que fumée!!!







Des voix que la pluie a abandonnées


* * * * * * * *

Sur le manteau des flots, ces arrivants
Qui avaient laissé –le cheval de Troie-
Dégainant son épée de bois
Avec ses doigts nivaux et sa tête boursoufflée à l arrière,
Il respire les souffles de la mort dans l interminable obscurité


* * * * * * * *

Sur un autre manteau,
Je démolis les remparts de mon corps…
Je restaure la langue des orphelins, et déclare
Devant le Conseil De Sécurité et l Assemblée Des Droits De L homme... que
Je cherche mon corps et ma tête
Qui attendent la résolution.


* * * * * * * *

Sur un troisième manteau
Les terminaisons s écorchent des tombeaux des yeux…
Et là-bas, je vais annoncer devant toi Ô monde!
Ô monde!
Je vais annoncer la migration de la pluie


Attention interdite


* * * * * * * *

(Qu il est pauvre cet être humain… Il est le seul animal
Qui sait qu il allait mourir)

Avec l avidité d un traître tombeau, les expressions jettent leurs ongles
Pour que les saisons m héritent…
Moi, je suis pour les civilisations, plus proche que les latitudes.
L air sirote le sifflement de mes pieds.


* * * * * * * *

Les morts respirent la poussière
Et le silence est une capuche enceinte
C est comme ça que sont les arrivants.


* * * * * * * *

Un pied arrachant ses pas de leur exil dans ses yeux
Je communique… Et la gravité est plus forte que la génétique.


* * * * * * * *

Comme les souvenirs, je me tiens debout
Tout en luttant contre l ombre de mon manteau
Et prononçant des lettres que l éclipse de la peau
Et le boursouflement du temps avaient épuisées.


* * * * * * * *

Les doigts avaient délaissé leurs dents
Quand la vipère de Columbus avait avalé
Le bâton de Moïse. .


* * * * * * * *

Il épluche ses lèvres avec les souhaits
Et sa voix avec le retour
Chaque fois qu il souffle horizontalement.


* * * * * * * *

Demain,
Ô la fin
Il y aura un autre arrivant.



Une feuille sans protecteur

* * * * * * * *

Pour le jour,
Je fraye un chemin ayant un corps de palmiers
Pour les migrants…
Pour la nuit,
Je bouche la tête
Pour que les étoiles parsèment
Le silence de deux Euphrates…
Pour eux,
L ombre descend
Et se prosterne pour les veuves…


Elle a toute la lumière
Depuis le soleil… jusqu au cœur.
J ai la dépouille du temps
Que je porte
Et je reviens sans protecteur.
Nous avons
Nous avons tous
Un seul plat… rien qu un seul
Un plat de poussière.



Heurté par son exil

* * * * * * * *

Chantant pour ton ombre
Afin d attirer la pluie réfugiée dans le blé…
Sous un baiser irréalisable,
S enfouie un cœur brodé avec la lumière du jour
Et une envie gravée dans un temple blessé…
Ô chercheur des mots lumineux dans les champs,
Et entre tes yeux
Et le soleil se délassant dans ces allées…
Je veux trouver un endroit qui comprend mieux mon absence…
Un endroit pour le feu
Pour Tigre et l odeur des cimetières
Oh chercheur, dans les trous,
De l espace de l Euphrate
Sur le seuil de sa clarté, la nuit atteint sa moitié
Laissant pour ses ailes ces souffrances…
Hier, sous un baiser ne s étant pas réalisé
S étaient trouvés des poissons, des palmiers et des bombes en train de vomir…
C est la disparition salée de papyrus
Ô Dhaadhaa*
Et tu chantes encore à ton ombre…
Ils avaient brodé ton visage sur un linceul
Et sur les marais
Ô chercheur dans les champs… heurté par son exil
Et de tous les côtés
Ô celui dont l âme déverse l azur de ciel
Oh chercheur...
Pas de place pour un baiser ne s étant jamais réalisé ..!!!


Note:

*Dhaadhaa: un personnage du sud de l Irak.



Ô guerre

* * * * * * * *

Pour tes yeux
Un habit pour l hiver...
Pour ta bouche
Un habit pour les vents...
Pour tes pieds
Toutes les tombes...

* * * * * * * *

Désemplissez vos têtes
De jouets en bois,
Afin d inculper le dictateur
A cause de ses dernières guerres.




Des cratères à l aveuglette

* * * * * * * *

Une envie de cendre
Ecarte ses jambes
Et dévore les larmes
Du fond de mon cœur
Alors qu ils déclinent… Dépérissent…
Et dans ma tête, s encombre le massacre...


* * * * * * * *

Ses yeux sont tels qu un cimetière respirant les morts
Et sa bouche est plus énorme...


* * * * * * * *

La pluie est le jardin divin de mon ravissement...


* * * * * * * *

Sur des dents anticipées
Et s isolant de l argile
Se trouve cette nuée...


* * * * * * * *

Du haut de l absence
Je cherche
Et recherche mon moi...


* * * * * * * *

Dans le sel,
Se trouve la colère de la mer
Et un espace pour la fantaisie...


* * * * * * * *

Dans cette nuit,
Je suis le laboureur des désirs du désert
Avec la chanson de l éloignement/ l isolement
Je respire le silence de la mer
Laissant ma tête pour la terre
Voyageant vers mon seul gardien
Celui que je n avais jamais aperçu
Que lorsque j étais à l extérieur de ma tête...


* * * * * * * *

Entre deux néants,
Mes doigts ont déserté
Leurs dents...


* * * * * * * *

Pareil à l absence… elle a une étendue…
Passée…
Pareil à l étendue… est l absence...


* * * * * * * *

Celui que le rêve avait éteint,
Est allé à la mer
Pour enregistrer dans la mémoire des vagues l histoire de la défaillance...


* * * * * * * *

Dans sa splendeur, il disparait…
Plongé entre deux seins sillonnant ma volupté
Pour que du vide des ruines, luisent les habits de l esprit…
Et ici… et avec une lumière glaciale
Il me transforme en oiseau...


* * * * * * * *

Sur mon corps, j emporte le temps
En lui laissant mes pieds...


* * * * * * * *

"Les femmes ne sont pas numérotées
Et la ville est sur une lune brisée…"
M avait dit l un d eux et il avait disparu. ...


* * * * * * * *

Les lettres sont une fumée qui a souillé mon royaume
Moi l émergent de la pluie
Celui qui emporte les larmes de tigre
Et les cellules de l Euphrate…
Mes doigts sont sans têtes
Et mes pieds attendent...


* * * * * * * *


Pour le fleuve sa femelle

* * * * * * * *

Alors que tu diriges tes yeux vers la mer...
Délibère tes oiseaux pour qu ils retournent à l eau
Ô fleuve
Tes oiseaux et l eau
Portent les poèmes dans une langue qui ne dort jamais…
Alors que tu guides tes yeux vers
Des poèmes d une femme se délassant dans une nuée
Que les passagers avaient divulguée…
Une nuée qui a mené sa pluie à un palmier…
Et le palmier a grandi
Et à chaque fois qu une feuille voyage
L air récite sa palme
Et à chaque fois qu une feuille voyage
La femme de nuage sanglote
Comme le fait Tigre…
Alors que tu mènes tes yeux


- Ô rêve-
Allume le sommeil jusqu à ce que l obscurité fonde
Allume le sommeil dans la barque du soir…
Allume le sommeil
Pour qu il appartienne au fleuve…
Le fleuve est féminin
Et les distances sont féminines
Et ce rayon dans tes mains est lui aussi féminin
Il guide sa lumière
Pour chasser le rivage, tes femmes,
Le temps et ce qui est resté de la neige…
Oh, le révélant/ au fleuve, sa partenaire féminine
Ton spectre est innombrable
Que tu te réfugies dans les fleurs!!!
Que tu te réfugies dans le fleuve
Alors que tu guides………..


Pour l absence, les souvenirs de l air…
Pour les souvenirs, le corps de l absent…
Pour la poussière, ses rires au-dessus de la lumière…
Pour moi, mon nom ainsi que le soleil…
Et aussi pour le fleuve, ses poissons subventionnés…

Les étoiles n ont pas du temps pour se retourner
Il ya des pas qui ouvrent leur pureté et l allument
À ton unique temple
Pour que Guilgamesh, le grand Dieu, te guide à Uta-Napishtim*,
Ô grand père
Baptise le fleuve avec les restes du déluge...
Et tu es.......
Dans leurs prunelles
Se multiplient les têtes de nos seigneurs...
Et nos têtes sont au-dessus des lances
Echangeant avec toi les gémissements
Ainsi qu avec les chevaux... le Sahara
Et sur le pont du turban d - El Hussein-
Et sur le pont de ta poitrine, se dressent des minarets, d une larme de la terre
Et de nos vies suspendues telles que l argile...
Alors que tu diriges tes yeux vers le fleuve
Mes doigts se sont enfuis
Tous mes doigts se sont enfuis pour s abriter dans ton âme…


-Ô matinée-
Toute seule tu es…
Et tu es sans rivage embrassant l horizon
Non pas à cause de quelque peine… autre que la patrie…
La patrie est le palmier des poètes
Un palmier à ne jamais s éteindre…
- Ô fleuve-
Tes hymnes sont assiégés par la lumière
Perplexe est -la lumière- devant le – continent noir-
Et elle l est aussi devant moi…
C est ce que ta nuit a assuré…
Pour que l assoupissement soit plus misérable…
Et l obscurité plus dormante
Et jusqu à ce que tes yeux s illuminent,
Je tire le désir du fleuve
Puis j allonge le désir de la mort
Pour que de ses années profondes, s éclaire la bouche de la guerre…
Alors que tu diriges tes yeux vers le fleuve
Appuie-toi un peu sur une distance de luminosité
Et puis essuie mon angoisse avec la lumière


Ô fleuve
Sur le chemin de la nuit attends moi
Je suis ton soir
Et tu es des jardins pour la pluie…
Ô parole
Pas d issue… Mes poumons sont votre destin
Mes poumons les inévitables…
Et tu mènes tes yeux d un fleuve à un autre
Parsème ta fantaisie sur les flots
Et tes mains sur le papyrus…
Envole-toi avec des ailes d une exubérante pluie
Il se peut que tu atterrisses dans le royaume d une langue
Pouvant affiner nos souffles…
Une langue qui descend de nos fonds
Et mène les étoiles au fleuve


Notes:

*Uta-Napishtim le Noé de Guilgamesh: Il est l unique survivant du déluge provoqué par la colère des dieux mésopotamiens. Ayant regretté le sacrifice de l ancienne humanité, les dieux lui ont fait don d une éternité que Guilgamesh est en train de chercher après la mort de son compagnon Enkidou.




Fenêtres de poussière

* * * * * * * *

Dans le khôl de tes yeux humectés du sommeil,
Les femmes inclinées, aux jeux galants,
Expliquent la fragrance de l amour

* * * * * * * *

Dans le khôl de tes yeux imprégnés du sommeil,
Les courbes aux jeux galants
Expliquent l odeur de la passion

* * * * * * * *

Du khôl de tes yeux imprégnés du sommeil,
Je façonne un nuage blanc
Qui secourra le monde…

* * * * * * * *

Du khôl de tes yeux, je traîne la lumière
Pour que la nature s assoupisse
Et c est pourquoi je vais t appeler (endormissement)

Devant tes yeux, la nuit épluche sa noirceur
Et le khôl s incline…

* * * * * * * *

Ta chevelure déniant sa noirceur
Jusqu aux rêves de tes ongles multicolores…
Ici tout respire
Notre vin pluvieux

* * * * * * * *
Parce que tu es la forêt du soleil
Je vais te nommer ma lassitude
Aujourd hui
Et demain...

* * * * * * * *

Tu es les raisins de la mer
incitant mon bonheur…
Ô langue!!!

Le voyage des fenêtres

* * * * * * * *

Pour la chambre, un parfum qui se faufile
Pour m inspirer le silence des murs
Et je suis la porte de la nuit…
Que ce monde "absent" me parvienne
Ainsi que tous les cieux de la terre…
Et les pas qui se façonnent dans ma tête me perturbent…
Je me plie sur moi-même de plein ma solitude
Et je libère un parfum… un rêve
Illuminant tes palmiers Ô ma patrie…
Et guidant les souffles de tes veuves
Pour que le fleuve s endorme
Ainsi que moi et la chambre,
Cette chambre, qui telle qu un soir, elle récolte mon âme…
Et me met sous son aisselle…

En vain,
Elle n a pas de lèvre
Pour que j y enfouis ma douleur…
Elle n a pas les yeux de mes bien-aimées…
Cette chambre hurle
Et je hurle... Et tout le monde hurle dans nos fonds…
Le monde est une femme s explosant dans la tête…
Cette tête est étrangère…
Une pluie m emporte
Elle emporte les secrets du temps
Et le désert s éveille en lui
Et les dépouilles… et le gémissement des chemins…
En vain,
Il n a pas de patrie
Il n a qu une chambre
Et ton lit Ô mon corps!
Cette tête est une matinée
Où je me promène
Puis j y retourne tel que des miroirs…
Des miroirs pour la guerre
Et d autres dans la chambre…
Cette tête est feu embrasé
Et elle deviendra de la cendre prématurée








À l intérieur

* * * * * * * *

Au dessous de la chemise de mon crâne, grouille le monde
Il me torpille… Il exténue le rêve de mes oiseaux
Ah!!!
Que ce monde est beau
Sous la chemise de mon crâne!!!

* * * * * * * *

Alors que je tentais d y arriver,
Je me suis rappelé ma tête
J ai attendu l éveil des distances de leur endormissement
Pour arranger mes doigts
Et j étais choqué d avoir oublié ma langue
Et un silence s emparant de mes mêmes idées retentit
Il contempla le sable et le déflora.
Le temps est considéré
Et je suis à la quête d un trou qui pourrait étreindre/ abriter le monde…

* * * * * * * *

Quand il lui fit signe de se dresser
Il fondit en larmes…
Parce qu il est un triangle!!!

* * * * * * * *

Pour quelque chose,
Le sang m abandonne…
Et dans une chose,
Nous parcourons une forêt qui nous habite
Et de notre égarement, s éclipse la bouche…
Au-dessus de la chose, au dessous de cette même chose
Nous ne savons pas
Que nous sommes… que nous sommes tous
Sur un point de nous enivrer
Et cet ombre est nous
Qui demeurons résidents dans la matrice des chimères…!!!

* * * * * * * *

Je trotte




Je trotte dans uninstant,
Dans une idée, dans un moment dénudé
Entre un air d une saveur blanche… Je trotte
Et les gens sont submergés de leur absence….
Et c est comme ça que le chemin chute de leurs yeux
Tout en portant dans ses mains la naissance de la terre
Je trotte dans le sein de l heure…
Et continuellement, elle me cherche…
Elle me désire
Ma LANGUE




Mon silence est gracieux et il aime parler

* * * * * * * *

Il a fallu que je sois avec moi
Pour que seuls, tous les deux,
Nous cheminions ensemble
Alors que le ciel continue sa méditation
Cependant le ciel est absent pareil à mon silence
Il s est éteint dans Tigre
Et il a fallu que je sois là
Entre une ombre et une autre
Pour que nous cheminions ensemble… ensemble
Sous le spectre de l Euphrate
Au-dessus de l avenue d El Mutanabbi*
Sur ta terre Ô Karbala,
Il le faut… et le chemin s est arrêté dans nos fonds
Et nous cheminons tous seuls dans le plomb!!
Il a fallu que je sois
Pour que les guerres eussent lieu…
Il se peut que l obscurité s assoupisse
Et que je m en aille comme mon silence
Et mon silence est gracieux… Et il aime parler


Note:

*El Mutanabbi: (915/ 965): l un des poètes arabes les plus célèbres né dans la ville de Koufa de l Irak actuel. Il se distinguait notamment par ses très beaux poèmes de cour élogieux et pleins de sagesse qu il composait pour ses protecteurs. Sa poésie glorifie surtout les valeurs bédouines. Il fut assassiné dans le désert de l Irak à cause d un de ses poèmes satiriques.

*Karbala: Ville sainte des chiites située au sud ouest de l Irak.



La journée de désir

* * * * * * * *

Je flotte en dehors des noms
Et à leur intérieur…
Il n y a pas de place pour ma tête
Je dérobe le désir
Pour que mon sang s en aille dans le rêve ainsi que le jour …
Et comme ça je bénis ma voix
Et ce qui a enduré de la terre…

Je pars pareil à l ambiguïté
Et loin de la soif,
S étreignent les étoiles… Comme si elles étaient moi…!!!
Je suis la lumière s abreuvant de l espace,
Des champs… et de mes trucs…
Tranquillement, je m allume moi aussi
Tel qu une énigme!!!...




En dehors du Royaume de délire

* * * * * * * *

Le soir, ils avaient jeté les migrants
Sur le cœur de la patrie et son âme…
Mon enfance était……
Seule mon enfance était sans toit
Elle était la seule la plus encollée à la nuit…
Je l avais respirée pour qu elle ne s oxyde pas…
Je m appuis souvent sur mon sang
Et je purifie Tigre de Satan…
Le sujet: traverse le fleuve
Le complément d objet: des morts sans langue…
A tout empan une cartouche…
Et des fragments de frayeur

De nouveau
Les oiseaux s endorment… et sur les routes
Frissonne le rêve…
Auprès de ma bien-aimée,
J avais laissé mon visage… ainsi que mon corps…
Et le matin, la même guerre avait emprisonné ses tresses
Et m avait jeté par derrière les frontières…
Et sans noms, les larmes sautillaient
Pour rejoindre la noirceur…
La noirceur de deux Euphrates… et des lamentations
Ni les papillons, ni le fleuve
N avaient adopté/ reconnu la pluie…
La pluie est la parole de mon corps…
Elle excelle à engendrer les villes
Et elle avait édifié tes traits
Ô Baghdâd…

Alors que j étais dans la neige
La femme de mon royaume des désirs émergea...
Le temps était assis…
Entre ses mains, s assoupit le monde
Et s étend un panier que la faim gonfle…
C est cela le délire le plus amer
A quand va s enflammer la terre???
Pour que dorment le lait, le plomb,
Mon cœur
Et les yeux qui se désertifient!!!




Sous la robe de la voix

* * * * * * * *

Je suis venu à Grenada à la recherche de Federico Garcia Lorca qui, peut être, pourrait raconter l histoire de ceux qui, de ma famille, étaient tués, et je l ai trouvé assassiné… (Mohsen El Ramli)

* * * * * * * *

Des oiseaux qui se courbent
Leurs dimensions ne s assoupissent pas
… Une lune pour la guerre et
Une autre pour la paix…

* * * * * * * *

Du sable alourdissant la tête de désert
Sur la literie des palmerais…
Un pays absent
Tout, en lui, est en train de migrer

* * * * * * * *

Alors qu il me conversait
Je l avais fait pénétrer dans mon temps
J avais reproché à un fantôme,
Qui était passé,
Son vol de mon linceul

* * * * * * * *

L air est un nombre,
Une étoile toujours en pèlerinage
Une étoile dans un corps

* * * * * * * *

Laissant son sang
Un habit où il avait disparu
Qu il est petit ce monde
Dans sa bouche cousue

* * * * * * * *

La nuit est, pour nous, une porte…
L étoile est un spectre blessé
Dans mes yeux à moi..!

* * * * * * * *

Le golf est pour elle un écho…
Baghdâd
Cette mystérieuse étendue



Pour toi

* * * * * * * *

J étale la lourdeur de la patrie
Pour que dorme ma patrie…
Ô toi l indéfini
Il n y a point d issue
J habite le vent
Il est le seul
Qui ne conçoit
Ni se dénude
Il applaudit le deux Euphrates
Et s incline pour les palmiers…
Il s incline pour toi
Ô l indéfini
Pour toi
Et pour aucun d autre!!!





Des lèvres pour le temple du Sud

* * * * * * * *

Sculptant la stature du soleil
Et le déclin des mouettes…
Une fois, le pied de la guerre s est détérioré
Dans ma patrie
Tout le monde était obligé à s exiler
De peur que l autre pied
Ne se suicide…
Ici, les temples s accroissent
Cependant les lettres sont pareilles
A des dédales sans aucun corps...

Les temples draguent les rues,
Les dépouilles et le vieux siège…
Ils sont d un froid glacial
Et ils se multiplient grâce à des mains oisives…
Ô fleuve… Tu m écris souvent
Alors que je peints une lune
Qui déclenche les clochers de la mort…
À toi les distances… Et pour moi, les vents… Pour moi l essoufflement,
Babylone et des grottes attendant…

Ô toi le perdant
Comment l Euphrate coule-t-il
Alors que tu es empêtré derrière les poèmes?
Tu aides le froid à s évader dans la féminité du blé
Et sans corps, tu serres la main au soir
Jusqu aux souffles des palmiers…
Ô corps, les lettres pourquoi sont elles salées...???
Il y a un gamin qui rêve d essuyer mon épuisement
Il y a un oubli qui ronge la nostalgie de mes villes
Il y a une patrie qui gémit… Mais pourquoi gémit-elle?

Et l exil est une femme... L exil est une fenêtre de sommeil…
L exil rit… L exil pleure… incliné, il pleure…
Voilà le sommeil qui se répand… Il se désaltère de ma pluie
Et je suis un trou… Pourquoi boit-il mes souffles???
Et non incliné,
Je cours
Puis je reviens souriant
Cajolant ma mort
Et la pluie…
المخرج العراقي
سمير الرسام



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