Christopher Ross est-il un Légat Romain ?

DARREHMANE BOUDRISS
2014 / 2 / 2

Par sa conduite et son comportement lors de toutes ses visites aux pays du Grand Maghreb --dir--ectement impliqués dans l’affaire du Sahara, Christopher Ross a donné la preuve qu’il s’était tout le temps comporté comme un Légat Romain, et non comme un vrai envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies. Car, le Légat Romain était le seul dignitaire à pouvoir dicter aux Etats de l’époque sous l’emprise de l’empire Romain le comportement à suivre. Alors qu’avec le système actuel des Nations Unies les prérogatives de la légation sont toutes réglées par la charte des nations unies et par les différentes lois qui lui sont affilées. Les charges légataires que l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies cherche à accomplir font, hélas, parties d’un système international révolu.
Par sa dernière proposition ou recommandation infiltrée par certains journaux qui lui sont très proches, Christopher Ross voulait pousser le Royaume du Maroc à reconnaitre le front populaire de libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro reconnu sous le nom du Polisario et en contrepartie ce Polisario laissera tomber sa déclaration unilatérale de la création d’une république dite « république arabe sahraoui démocratique ».
Le problème de cette proposition ou recommandation puisqu’elle émane d’un légat de l’époque de l’empire Romain, est que, la reconnaissance qu’elle veut proposer ou imposer au Maroc, mettra le feu à la poudrière de la région, et par conséquent tout type de stabilité politique sera impossible car tout le puzzle des objectifs du troisième millénaire que le Maroc s’est donné tant de peine à réaliser volera en éclats.
Les composantes tribales de la région et les équilibres d’ordre sociaux et politiques ne permettront pas une telle reconnaissance--;-- car cette reconnaissance sera conçue comme un affront à leur égard. Pour cette raison le mandat de légation de Christopher Ross doit être revu dans l’immédiat, sinon l’instabilité politique et sociale gagnera du terrain. La région a besoin d’un vrai envoyé spécial du secrétaire des Nations Unies et non d’un Légat Romain.
Le Maroc est un pays qui a toujours fait preuve de respect des principes et des idéaux des Nations Unies, il a été le premier à avoir déposé la requête de décolonisation du dit Sahara occidental au prés des Nations Unies en 1963. Et à cette époque, il n’y avait pas encore l’existence d’une entité politique nommée : « le mouvement populaire de libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro ». A cette époque il n’y avait que les revendications émanant du nationalisme marocain.
Lors des années 1957, 1958 et 1959, les maquis marocains au nom du nationalisme marocain faisaient la guerre au colonialisme espagnol --;-- alors que l’entité politique nommée le front populaire de libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (front du Polisario) est une création tardive instrumentalisée par des groupes militaires pour servir les intérêts stratégiques de certains groupes financiers internationaux. L’étrangeté de cette création tardive, d’ailleurs émanant d’ex-nihilo, c’est qu’elle a eu lieu à un jour d’intervalle de la prise de contacts par les autorités espagnoles pour avertir les autorités marocaines de leur intention de décoloniser une fois pour toute. A un jour prés, et les faits de l’Histoire sont là pour l’attester, des groupes militaires Algériens servant les intérêts de groupes financiers internationaux ont aidé à la formation de l’entité politique nommée front du Polisario. Malheureusement, quelques Sahraouis ballotés par les tumultes de l’Histoire se sont laissés mener. Certes à chacun d’eux ses raisons, mais ceux qui étaient derrière le financement et la conception savaient très bien vers quoi ils allaient mener toute la région. Toutes les âmes qui ont sévit et souffert de toutes parts dans la sale guerre qui s’est déclarée dans la région étaient le méfait de ces concepteurs. Que les Nations Unies agissent dans le sens de l’Histoire et non dans le sens du non Histoire comme cherche à le faire les groupes financiers internationaux derrière la misère humaine.





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