SA, Majesté le roi, votre bas-royaume réactionnaire ne vaut pas un pet de chèvre » (afat ans

Khouribga-MAROC-le15.04.2013/2963
SA, Majesté le roi, votre bas-royaume réactionnaire ne vaut pas un pet de chèvre » (afat ans)
IBEN ABDELLKARIM ELKHATTABI, .
AU maitre martyr, le grandeur, le grandiose militant international, impeccable, au parfait fondateur, le grand-maitre de la révolution-nationale, universelle, notre très- cher et très-vénéré, ABDELKHARIM ELKHATTABI, avec toutes mes sentiments de la plus profonde, excellente considération, humilité, je dédie ces chansons, ces récits de la révolution.
Pourquoi SA M. le roi, vous vivez de nos âmes ; de nos sangs, de nos malheurs ?pourquoi tuez-vous nos vivants de nos vies, de nos amours, de nos horizons, de nos azurs, de nos fleurs ?
« n’oubliez pas la plus belle des folies n’est pas de dominer, de terrifier, de terroriser, d’accaparer, mais d’aimer ,et de permettre à l’autre de s’aimer »j. Salomé.
Alors, vous êtes un être humain, »ouvre les yeux dans les yeux que tu crois avoir ouverts ? pourquoi vous ne cesserez de conduire le peuple, le très haut, vers l’enchainement, l’enfonçure, la banalité ?vous ne connaissez-pas nos chants amoureux pour la liberté ?la liberté, l’amour, la dignité ;l’honneur, loin d’être des captures, des captivités, des caquetages autoritaires, des commandements du roi, des commerces illicites, des commercialisations religieuses, ces principes fondamentaux « avaient toujours été pour le peuple l’unique prétexte valable pour continuer d’exister, l’un des rares opiums capables d’atténuer son pessimisme joyeux »
Pour la première fois, le peuple entier, venait de révolter, de rompre le front ennemi, les relations, de renoncer au pouvoir despotique, de le changer radicalement , et à cette espérance qui a pour peuple énamoure , « le reproche sans appel, l’amertume obligée et le désamour. »
Un peuple raisonnable, intelligent, philosophe, logique, artiste, a des problèmes, face au régime royal ,paradoxal, passéiste, assassin, déraisonnable, illogique, il faisait toujours des faux pas ;le roi n’est pas pour tous le peuple, pour les misérables, les pauvres, il roi des grands bourgeois, des richards, des ribauds, et au commencement était le verbe royal alaouite ;et le verbe alaouite était auprès des accapareurs, des exploitateurs.et le roi était et est et sera le grand injuste inégal, qui avait donné des mauvaises exemples ,des mauvais servages, servilités , servitudes, des serviteurs.
Son père ,hassan2, le plus grand dictateur, le plus assassin, faisait un mauvais début, le roi présent, fait une mauvaise continuation et une mauvaise fin.une grave chute catastrophique.car son régime non-populaire a été blâmé par le peuple, c’est un roi moins clairvoyant, moins vertueux ,moins national, moins démocratique, que celui qui approuva les règles de la démocratie, de supériorité des véritables ,des ses majestés, de ses noblesses ,les les vrais éternels ,historiques, les rois de Marrakech, de Cordoue-andalous. en vérité, les véritables rois du Maghreb, nous m’avons fait remporter une victoire historiquement éclatante. leur grâce sur nous, et qu’ils nous guident dans la voie sublime et hauteur place parmi les grands peuples, ces rois sont très violents à l’égard des ennemis, mais pleins de compassion envers leurs peuples, tu les verras s’inclinant, adorant ,implorant la grâce des peuples et ses bonnes volontés, sur leurs visages ,on voit les marques de fidélité ;de fiducie, de témoignage véridique, ils avaient un portrait d’une grande vérité, ils ne m’avaient pas révélé, le pouvoir ,pour nous rendre malheureux, parce que le peuple ; il n’y a pas de peuple si ce n’est lui. A lui est parvenu la volonté.
Qu’appelle –ton un roi qui ne savait fort bien ce que signifie un peuple ?son sérail, croit qu’il est un gardien, de porcs et de vaches et pas des citoyennes ,des citoyens libres, honnêtes, nobles.
La révolution marocaine, c’est la pleine certitude : glorifie donc, le nom du peuple, le vrai et noble seigneur, le très grand, le plus exposé aux privations, c’est le seul ,qui a le droit inaliénaire du pouvoir, de l’autorité.
Car cet étrange régime enlaidissait la civilisation ,la culture, l’art, l’histoire, l’être, cette enlaidissement du ,à une stalactite futilité, à une nomadisation, à une pastoralisation, qui abaissait les libres ,du peuple, et élevait les traitres.les libres deviendront poussière éparpillée, ils seraient réduites en liette.igs ne seraient que des troupeaux monades et pastoraux. Ce régime qui envahissait les marocaines et les marocains. tout le Maroc est peint en noir. C’est l’époque du régime royal, noirceur, primitif vivant en hordes et en tribu. tout le monde traite les serviteurs du régime de la
misère, comme des »crétins, d’imbéciles et de goitreux
L’irakien Abdelhouahab el-bayait a rencontré à l’hôtellerie du destin ;
« la lune aveugle dans le ventre du poisson
Et toi, éloigné du pays natal,
Tu ne vis pas, tu ne meurs pas.
Le feu des mages s’est éteint. »
Comment « l’un des plus grands impécunieux,impitoyable,inhumain,anti-nationaliste,anti-démocratique, anti-populaire,antiparlementaire,antipatriote,antimoderne,a-t-il pu devenir un roi du grand peuple marocain, bien que IBEN ALKHATTABi, gloire et pureté à lui qui de révolution, fit voyager son peuple de l’humiliation, de prosternation, de la prostration ;de la prostitution de la subordination, à la prospérité, à la sublimation, à la dignité ,à la liberté à l’égalité à l’humanité à la sécularité la justice à l’amour. ?
Pourquoi notre peuple marocain , qui était hautain, dans les hauts des montagnes, dans sa hautesse le souverain, car la marocanité ne signifie que s’ouvrir à l’immensité du ciel, et pousser les pieds dans l’obscurité de la terre.
Pourquoi S.M. nous donne-tu ton visage avec gène , et comme en cachète, est-tu venu d’un pays si lointain ?tu ne connais pas notre vin » ?notre histoire , qui n’est pas née , qui n’a pas commencée à faire jour par l’invasion de vos ancestraux alaouites, non m. le roi, l’histoire marocain qui souffle à travers des millénaires, elle vient du fond des âges, elle commence , et retourne au cœur du peuple marocain.
Vos ancêtres n’étaient que des aventuriers, qui ont dilapidé tous nos biens, nos terres, nos fleurs, « qui n’étaient plus jamais insoucieux des intérêts communs, des réalités , des âmes ; des êtres marocains. C’est pourquoi vous êtes incapables d’ouvrir vos yeux, et remarquer que tu est là. Tu est dépourvu de monde ,d’amour, de lieu,, d’art, de beauté.
Sans la démocratie, la liberté, la justice, l’égalité, l’humanité, la fraternité, la dignité ; l’indépendance, sans le droit à la différence , à la tolérance, sans le pouvoir politique populaire représentatif de son peuple ,de son temps ,qui doit prendre le peuple pour point de départ, l’être humain serait muet, »il serait là ;mais il ne serait pas le vrai »comme a dit le philosophe Heidegger.
Qu’appelle-t-on un roi impose son pouvoir despote, dictatorial , tyrannique ,sans le consentement du peuple dominé ,gouverné ,exploité, ce roi, malgré la révolution, ne voudrait pas reconnaitre , que le consentement soit nécessaire à l’exercice du pouvoir.
Ce roi qui n’a pas l’esprit critique ,illuminé ,créatrice, ouvert à la philosophie des lumières, des droits démocratiques, des libertés, comme éléments déterminants fondamentaux. Il ne sera plus jamais un roi légal ,légitime c’est lui qui fait constituer le corps totalitaire théologique réactionnaire islamiste .un pouvoir terroriste qui entrave la liberté , qui instaure une grave menace pour la démocratie une offense à la dignité humaine et nationale ce régime islamiste fasciste menait une grave pour » le droit à la vie ,à la liberté , et à la recherche du bonheur »
La femme ,la fleur jeune fille, les jeunes les hommes ,le prolétariat les paysans, les intellectuels avec ce pouvoir anti –démocratique ne pourraient point réaliser ses rêves ,ses buts de retrouver leur humanité leur bonheur .le peuple marocain voudrait s’épanouir pleinement en harmonie, en humanité en liberté en civilité en modernité ,en esthétique , en amour et vivre en paix. c’est la seule manière de garantir ,d’assurer la liberté ; le bien-être le respect des droits des femmes, des hommes ,de dignité humaine
Qu’-appelle-t- on un régime qui ne respecte pas les droits du peuple , ses soucieux ses problèmes économiques ses besoins sociaux ses souffrances .ses joies ,son bonheur ,sa quiétude , son paix. ce régime ne peut pas resté un instant , qui n’existe pas en tant que tel s’il méprise les intérêts du peuple. ce régime comme tous les dictatures, »estime que l’arbre était important, et non les branches » ce pouvoir étranger, colonialiste ne s’est jamais réclamé de la nationalité marocaine
Le roi est parfois européocentrique, américaniste occidentaliste et parfois islamiste théologique., mais , il ignore l’histoire ancienne du peuple marocain qui est de la partie de l’humanité, car la base théorique de tous les peuples , est le matérialisme dialectique et le matérialisme historique. Le roi s’est désintéressé du peuple marocain ; alors le peuple marocain a le droit à disposer de lui-même, puisque le Maroc est actuellement à l’étape de la libération nationale., et son droit à la libre détermination.
On pourrait parler des régimes néocapitalistes, néocolonialistes, et non point des états islamistes ,religieuses, car .. » l’état est l’instrument de dictature par excellence. »
« nous admettons le primat de l’existence des classes et nous luttons sur les positions de la classe ouvrière » »et nous sommes pour la socialisation des moyens de production »pourquoi les marocaines, les marocains exceptent un régime réactionnaire, imposé, dicté par l’impérialisme, le sionisme ;qui maintiennent toujours , et soutiennent toujours le régime réactionnaire au détriment de la révolution du peuple qui lutte contre le système royal vomi par les masses, ce régime du Mohammed VI s’identifie à la pauvreté, à l’alphabétisme, à la misère.
A l’époque de l’impérialisme, du pouvoir colonialiste , royal, réactionnaire, aucune citoyenne, aucun citoyen, dans notre cher Marrakech, ne peut mener une véritable vie humaine. alors pour pouvoir accomplir la révolution marocaine, le peuple a besoin de la direction politique, idéologique de la classe ouvrière , et des intellectuels révolutionnaires. C’est à la classe ouvrière, aux intellectuels organiques, et non à la bourgeoisie que Karl Marx a assigné la mission historique de libérer l’humanité.
Dès 1848,Marx et Engels écrivaient dans le manifeste du parti communiste. « de toutes les classes qui, à l’heure présente, s’opposent à la bourgeoisie, le prolétariat seul est une classe vraiment révolutionnaire… les classes moyennes, petits fabricants, détaillants, artisans, paysans, tous combattent la bourgeoisie parce qu’elle est une menace pour leur existence en tant que classes moyennes elle ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ;bien plus, elles sont réactionnaires ;elles cherchent à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire »
Marocaines, marocains, il ne faut guère entretenir ,des illusions sur un pouvoir dépendant, étant donné l’ignorance, l’obscurité, et qui pourlèche les souliers des impérialistes, des sionistes, des vils bédouins qui s’obstinent dans l’hypocrisie, qui sont plus endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et les plus enclins à méconnaitre les principes fondamentaux de la civilisation, la modernité, la démocratie, la liberté, l’égalité ;la fraternité, l’humanité, les droits des femmes, des hommes….ces êtres préhistoriques, qui sont caractérisés par l’analphabétisme, retard intellectuel, culturel, carence idéologique, hétérogénéité, conservatisme ;individualisme ; isolement, passivité, dépendance de modes de production, de création ;misère socio-économique-esthétique,d’amour, d’art, de beauté, de musicalité, de poésie, de chanson…
Qu’appelle-ton, des prédateurs, des rois de misère ,de pauvreté, qui n’ont mis jamais en cause les acquis universelle la révolution culturelle, scientifique, industrielle, et technique. ?
Est-ce-que un prédateur peut affirmer que la création de la base matérielle de la société marocaine nécessite un développement progressiste, nationale, démocratique, populaire ; révolutionnaire, illimité delà modernité, de la laïcité, de la révolution scientifique et technologique.
Voilà la seule voie pour instaurer, réaliser, les objectifs de la révolution marocaine printanière..,qui sont :
« - l’électrification totale du pays.
-une industrie moderne hautement évoluée.
-une agriculture développée et complètement mécanisée.
-des rythmes rapides du progrès scientifiques et techniques dans toutes les branches de l’industrie et de l’agriculture.
-l’utilisation dans l’économie des nouvelles réalisations et découvertes de la science et de la technique ;
-la généralisation de la mécanisation et de l’automatisation.
-l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques.
-l’application généralisée de la chimie dans l’économie.
- la fabrication de produits synthétiques(plastiques, caoutchoucs, synthétiques, fibres artificielles, combustibles artificiels, etc.)
-l’utilisation de nouvelles sources d’énergie ;
-l’utilisation rationnelle des ressources naturelles.
-le développement impétueux de l’industrie lourde, de la sidérurgie, de la métallurgie, de l’industrie des combustibles, de l’industrie des produits chimiques, de l’industrie légère(objets d’usage courant ) de la fabrication des biens d’équipement, des transports et des communications, de la construction des logements, de la santé, de l’éducation, de l’art, de la musique, de la chanson, de la danse…
« qui crée les richesses matérielles, ?et qui accapare ces richesses ?telles sont les deux questions fondamentales
C’est la classe ouvrière qui crée les richesses, mais les prédateurs, les impérialistes, le roi de la grande bourgeoisie néo-colonialiste, qui accapare les biens, les richesses, .
La révolution marocaine répond qu’il s’agit donc d’anéantir ce régime prédateur inégal qui s’identifie au sionisme ,à l’impérialisme, aux maudits bédouins ,convexes, du golf.
C’est le régime royal réactionnaire qui est responsable du retard historique du Maroc, c’est un régime déprédateur, la déprédation des richesses, des biens, de l’état, de l’être, des droits. La classe ouvrière est dépourvue de tous ses droits.
La crise du régime royal, et de sa politique anti –démocratique, antinationaliste, antipopulaire, n’était qu’une manifestation de la crise générale profonde du système de servage au Maroc. L’objet principal de ce système : »se paie de mots, au lieu d’agir »
et toute amélioration solide dans la vie populaire.Doit nécessairement, obligatoirement, s’appuyer sur le pouvoir démocratique, populaire, progressiste, révolutionnaire.
Il faut toujours replacer le régime royal du m6 au centre de l’impérialisme, le sionisme, si l’on veut déterminer les obstacles qui se dressent actuellement devant les révolutions arabes et africaine.
Notre époque, est la vraie époque de la révolution, culturelle, socio- économique, et rien ne doit y échapper. C’est une époque qui a vu naitre la révolution, une époque de rupture, c’est le train de la révolution, de l’histoire, conduit par la locomotive prolétarienne.
Marocaines, marocains, si vous chantiez avec le rossignol arabe Mahmoud darwich
« Etat de siège »
Un poème de Mahmoud Darwich. Ramallah, janvier 2002
Ici, aux pentes des collines, face au crépuscule et au canon du temps
Près des jardins aux ombres brisées,
Nous faisons ce que font les prisonniers,
Ce que font les chômeurs :
Nous cultivons l’espoir.
* * *
Un pays qui s’apprête à l’aube. Nous devenons moins intelligents
Car nous épions l’heure de la victoire :
Pas de nuit dans notre nuit illuminée par le pilonnage.
Nos ennemis veillent et nos ennemis allument pour nous la lumière
Dans l’obscurité des caves.
* * *
Ici, nul « moi ».
Ici, Adam se souvient de la poussière de son argile.
* * *
Au bord de la mort, il dit :
Il ne me reste plus de trace à perdre :
Libre je suis tout près de ma liberté. Mon futur est dans ma main.
Bientôt je pénètrerai ma vie,
Je naîtrai libre, sans parents,
Et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur...
* * *
Ici, aux montées de la fumée, sur les marches de la maison,
Pas de temps pour le temps.
Nous faisons comme ceux qui s’élèvent vers Dieu :
Nous oublions la douleur.
* * *
Rien ici n’a d’écho homérique.
Les mythes frappent à nos portes, au besoin.
Rien n’a d’écho homérique. Ici, un général
Fouille à la recherche d’un Etat endormi
Sous les ruines d’une Troie à venir.
* * *
Vous qui vous dressez sur les seuils, entrez,
Buvez avec nous le café arabe
Vous ressentiriez que vous êtes hommes comme nous
Vous qui vous dressez sur les seuils des maisons
Sortez de nos matins,
Nous serons rassurés d’être
Des hommes comme vous !
* * *
Quand disparaissent les avions, s’envolent les colombes
Blanches blanches, elles lavent la joue du ciel
Avec des ailes libres, elles reprennent l’éclat et la possession
De l’éther et du jeu. Plus haut, plus haut s’envolent
Les colombes, blanches blanches. Ah si le ciel
Etait réel [m’a dit un homme passant entre deux bombes]
* * *
Les cyprès, derrière les soldats, des minarets protégeant
Le ciel de l’affaissement. Derrière la haie de fer
Des soldats pissent - sous la garde d’un char -
Et le jour automnal achève sa promenade d’or dans
Une rue vaste telle une église après la messe dominicale...
* * *
[A un tueur] Si tu avais contemplé le visage de la victime
Et réfléchi, tu te serais souvenu de ta mère dans la chambre
A gaz, tu te serais libéré de la raison du fusil
Et tu aurais changé d’avis : ce n’est pas ainsi qu’on retrouve une identité.
* * *
Le brouillard est ténèbres, ténèbres denses blanches
Epluchées par l’orange et la femme pleine de promesses.
* * *
Le siège est attente
Attente sur une échelle inclinée au milieu de la tempête.
* * *
Seuls, nous sommes seuls jusqu’à la lie
S’il n’y avait les visites des arcs en ciel.
* * *
Nous avons des frères derrière cette étendue.
Des frères bons. Ils nous aiment. Ils nous regardent et pleurent.
Puis ils se disent en secret :
« Ah ! si ce siège était déclaré... » Ils ne terminent pas leur phrase :
« Ne nous laissez pas seuls, ne nous laissez pas. »
* * *
Nos pertes : entre deux et huit martyrs chaque jour.
Et dix blessés.
Et vingt maisons.
Et cinquante oliviers...
S’y ajoute la faille structurelle qui
Atteindra le poème, la pièce de théâtre et la toile inachevée.
* * *
Une femme a dit au nuage : comme mon bien-aimé
Car mes vêtements sont trempés de son sang.
* * *
Si tu n’es pluie, mon amour
Sois arbre
Rassasié de fertilité, sois arbre
Si tu n’es arbre mon amour
Sois pierre
Saturée d’humidité, sois pierre
Si tu n’es pierre mon amour
Sois lune
Dans le songe de l’aimée, sois lune
[Ainsi parla une femme
à son fils lors de son enterrement]
* * *
ش veilleurs ! N’êtes-vous pas lassés
De guetter la lumière dans notre sel
Et de l’incandescence de la rose dans notre blessure
N’êtes-vous pas lassés ش veilleurs ?
* * *
Un peu de cet infini absolu bleu
Suffirait
A alléger le fardeau de ce temps-ci
Et à nettoyer la fange de ce lieu
* * *
A l’âme de descendre de sa monture
Et de marcher sur ses pieds de soie
A mes côtés, mais dans la main, tels deux amis
De longue date, qui se partagent le pain ancien
Et le verre de vin antique
Que nous traversions ensemble cette route
Ensuite nos jours emprunteront des directions différentes :
Moi, au-delà de la nature, quant à elle,
Elle choisira de s’accroupir sur un rocher élevé.
* * *
Nous nous sommes assis loin de nos destinées comme des oiseaux
Qui meublent leurs nids dans les creux des statues,
Ou dans les cheminées, ou dans les tentes qui
Furent dressées sur le chemin du prince vers la chasse.
* * *
Sur mes décombres pousse verte l’ombre,
Et le loup somnole sur la peau de ma chèvre
Il rêve comme moi, comme l’ange
Que la vie est ici... non là-bas.
* * *
Dans l’état de siège, le temps devient espace
Pétrifié dans son éternité
Dans l’état de siège, l’espace devient temps
Qui a manqué son hier et son lendemain.
* * *
Ce martyr m’encercle chaque fois que je vis un nouveau jour
Et m’interroge : Où étais-tu ? Ramène aux dictionnaires
Toutes les paroles que tu m’as offertes
Et soulage les dormeurs du bourdonnement de l’écho.
* * *
Le martyr m’éclaire : je n’ai pas cherché au-delà de l’étendue
Les vierges de l’immortalité car j’aime la vie
Sur terre, parmi les pins et les figuiers,
Mais je ne peux y accéder, aussi y ai-je visé
Avec l’ultime chose qui m’appartienne : le sang dans le corps de l’azur.
* * *
Le martyr m’avertit : Ne crois pas leurs youyous
Crois-moi père quand il observe ma photo en pleurant
Comment as-tu échangé nos rôles, mon fils et m’as-tu précédé.
Moi d’abord, moi le premier !
* * *
Le martyr m’encercle : je n’ai changé que ma place et mes meubles frustes.
J’ai posé une gazelle sur mon lit,
Et un croissant lunaire sur mon doigt,
Pour apaiser ma peine.
* * *
Le siège durera afin de nous convaincre de choisir un asservissement qui ne nuit
pas, en toute liberté !!
* * *
Résister signifie : s’assurer de la santé
Du coeur et des testicules, et de ton mal tenace :
Le mal de l’espoir.
* * *
Et dans ce qui reste de l’aube, je marche vers mon extérieur
Et dans ce qui reste de la nuit, j’entends le bruit des pas en mon intention.
* * *
Salut à qui partage avec moi l’attention à
L’ivresse de la lumière, la lumière du papillon, dans
La noirceur de ce tunnel.
* * *
Salut à qui partage avec moi mon verre
Dans l’épaisseur d’une nuit débordant les deux places :
Salut à mon spectre.
* * *
Pour moi mes amis apprêtent toujours une fête
D’adieu, une sépulture apaisante à l’ombre de chênes
Une épitaphe en marbre du temps
Et toujours je les devance lors des funérailles :
Qui est mort...qui ?
* * *
L’écriture, un chiot qui mord le néant
L’écriture blesse sans trace de sang.
* * *
Nos tasses de café. Les oiseaux les arbres verts
A l’ombre bleue, le soleil gambade d’un mur
A l’autre telle une gazelle
L’eau dans les nuages à la forme illimitée dans ce qu’il nous reste
* * *
Du ciel. Et d’autres choses aux souvenirs suspendus
Révèlent que ce matin est puissant splendide,
Et que nous sommes les invités de l’éternité.
(Traduit de l’arabe par Saloua Ben Abda et Hassan Chami
la révolution populaire, laïque, pacifique, civile, république, démocratique.
Ibn azzahraa Mohammed, Mohammed fakkak.
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